Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao tiennent ce samedi 24 février à Abuja, leur 53ème session extraordinaire. Le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé comme ses pairs d’autres Etats, vont examiner la situation politique et sécuritaire au sein de la Communauté. Au cœur des préoccupations, le retrait immédiat des Etats de l’AES de la Cédéao, annoncé le 29 janvier 2024, conjointement par les 3 pays.
L’épineux sujet sur le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cédéao, sera débattu par les chefs d’Etat. Selon le communiqué de la présidence de la République togolaise du 24 février 2024, « le chef de l’Etat et ses pairs vont réaffirmer leur engagement pour la consolidation des idéaux des pères fondateurs de la Cédéao, de la paix, la stabilité, l’intégration régionale et la promotion de la bonne gouvernance dans l’espace communautaire ». Cette position du Togo et des autres pays communautaires vise à préserver le dialogue afin de ne pas fissurer la stabilité et l’intégration régionale.
Cette tendance togolaise telle qu’affirmé par Faure Gnassingbé lors de sa visite à Abidjan, le vendredi 16 février 2024, est de maintenir le dialogue avec les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). « Nous sommes également préoccupés par la décision prise par nos frères de quitter la Cédéao et nous croyons qu’un dialogue est toujours possible. Nous ne devons pas arrêter de parler tant que nous n’avons pas trouvé la solution », a indiqué Faure Gnassingbé suite à son tête avec le président ivoirien Alassane Ouattara.
En abordant la nécessité de repenser les stratégies de résolution des conflits au sein de la communauté, les deux chefs d’Etat sont dans l’expectative d’une sortie de crise. « Nous avons bon espoir que nous finirons par trouver une solution à la satisfaction de tout le monde. Nous devons continuer à parler, car c’est notre raison d’être », a ajouté Faure Gnassingbé à Abidjan.
Dans une ultime sortie le 21 février dernier, l’ex-président nigérian Yakubu Gowon, dernier père fondateur en vie de la Cédéao, a appelé à sauver la Cédéao. Il a invité à la levée des sanctions contre les pays ouest-africains dirigés par des régimes militaires issus de coups d’État
Par ailleurs, la Conférence examinera les rapports sur la situation sociopolitique, sécuritaire et diplomatique dans la sous-région.
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