Appelée à être un jour de révolution, elle a été plutôt, une journée comme les autres. Ce 30 août, devait marquer, selon certains « influenceurs » et « blogueurs » togolais établis à l’étranger, le jour où le peuple se lèverait comme un seul homme. Mais le résultat a été apaisant : pas même une ombre de cortège et pas la moindre pancarte.
À Lomé, de Vakpossito à Agoè, en passant par Dékon et la zone portuaire, la vie a suivi son cours. Les klaxons des taxis-motos et les cris des commerçants ont rythmé la journée. Pendant que les Togolais participaient à la journée nationale du sport, les apprentis révolutionnaires, eux, levaient le poing derrière leurs écrans. Ces Togolais agitateurs, résidant à l’étranger appellent à renverser les institutions. Mais à cet appel, le peuple a choisi le silence, la paix et la quiétude.
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Le plus cocasse reste leur tentative de rallier les partis d’opposition. Là encore, échec cuisant. Même ceux qui contestent ouvertement le pouvoir se sont tenus à l’écart. Un opposant n’a pas mâché ses mots : ces pseudo-leaders sont des ‘’illusionnistes’’ et des ‘’plaisantins’’. Quand vos propres alliés potentiels vous tournent en dérision, la cause est entendue.
Une rue de Lomé
Derrière les envolées « patriotiques » se cachent souvent des intérêts moins nobles : visibilité, financements obscurs, et quelques poches qui s’arrondissent. Les Togolais, eux, n’ont pas été dupes. Entre une promesse de chaos et vaquer librement à leurs occupations, le peuple à préférer vaquer à ces occupations, tandis que d’autres participaient à la journée nationale du sport.
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Au fond, ce fiasco consacre une vérité : le peuple distingue le sérieux du spectacle numérique. Et dans ce théâtre du 30 août, les ‘’influenceurs’’ devront se remettre en cause en vue de contribuer à la cohésion et au développement national.