Sous le ciel d’Accra, ce 22 avril 2025, l’Afrique de l’Ouest s’est donné rendez-vous avec son histoire. La Cédéao fête ses 50 ans. Un demi-siècle de coopération, d’intégration, de turbulences parfois, mais toujours d’espérance.
À cette occasion, la Première ministre togolaise, Victoire Tomégah-Dogbé, a représenté le président Faure Essozimna Gnassingbé. Un symbole fort, celui d’un Togo fidèle au rêve ouest-africain.
La cérémonie d’ouverture a posé les jalons de cette célébration communautaire. Sous le thème évocateur « Ensemble plus forts pour un avenir meilleur », la Cédéao s’est regardée dans le miroir du temps. Elle y a vu les fruits d’un long parcours : la suppression des visas entre États membres, la libre circulation des personnes et des biens, la construction du corridor Abidjan-Lagos, ou encore la ligne maritime Praia-Dakar. Des avancées concrètes, bien que parfois méconnues du grand public.
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Mais tout anniversaire est aussi un moment de faire le bilan et de remise en cause. Le président de la Commission, Dr Alieu Touray, l’a rappelé avec gravité : l’institution fait face à des défis sécuritaires sans précédent. Il a tenu à saluer « le rôle et le leadership du président togolais […] dans la résolution des crises sur le continent » et a lancé un appel vibrant à l’unité : une Cédéao « unie par le sang », face au repli des États de l’Alliance du Sahel.
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En marge des festivités, un conseil extraordinaire des ministres se tiendra le 23 avril pour examiner les conséquences du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Des absences qui donnent à ce jubilé un goût doux-amer.
Pour John Dramani Mahama, président ghanéen et hôte de l’événement, « le cinquantième anniversaire n’est pas seulement une célébration, mais un moment solennel de réflexion ». C’est aussi l’occasion d’un sursaut collectif, d’un nouveau pacte de solidarité et de résilience.
À l’aube de ses cinquante ans, la Cédéao dévoile un nouveau logo. Plus qu’un graphisme, c’est un signal : l’Afrique de l’Ouest avance.
