Le Togo célèbre cette année les 65 ans de son indépendance avec un souffle nouveau. Ce n’est pas une simple commémoration, mais un manifeste voire une ode aux pères fondateurs. Une déclaration d’intention tournée vers l’avenir, portée par un programme d’une densité inédite.
Tout a commencé au nord, dans les Savanes, ce mardi 22 avril, avec la pose de la première pierre de la centrale solaire de Dapaong. Le président du Sénat a présidé officiellement cette cérémonie qui marque un jalon symbolique : celui d’un pays qui s’électrifie au rythme du soleil.
Dès le lendemain, dans l’écrin de la Plateforme Industrielle d’Adétikopé à Lomé, l’agenda se bouscule : inauguration d’une usine pharmaceutique, de Nutrisource A, d’une unité de cadres en aluminium, d’un centre de services… sans oublier la première pierre d’une usine textile. Le Togo industriel prend forme. Il se diversifie et se fabrique un futur.
Mais la République n’oublie pas ses fondations spirituelles. Vendredi 25 avril, « messe catholique », « culte protestant », « prière musulmane » se succèdent en harmonie, à Lomé comme dans chaque préfecture. Une respiration nécessaire, entre développement et recueillement.
Ce même jour, à Datcha, deux gestes forts : la pose de la première pierre de l’Université de Datcha et l’inauguration de Benhart, usine de confection. L’éducation et l’emploi se donnent la main. L’indépendance, ici, c’est l’autonomie par le savoir et la production.
Le samedi, la nation rend hommage. Une conférence au Palais des Congrès, des décorations, « la flamme de l’indépendance » ravivée par le président Faure Gnassingbé. Puis viennent les danses, les jeux de lumière, la retraite au flambeau.
Enfin, dimanche 27 avril, place au grand défilé. « Honneurs militaires, paramilitaires et civils » s’échelonnent dans tout le pays. À 9h00 précises, le Togo tout entier se lève pour célébrer les 65 ans de son accession à la souveraineté internationale.
