Vatican : le Togo salue la mémoire du pape François, artisan de paix et d’humanité

Le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé a exprimé sa vive émotion suite au décès du pape François, survenu ce lundi 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans. Dans un message publié sur son compte X (ex-Twitter), le chef de l’État a rendu hommage à un homme qu’il qualifie d’« artisan infatigable de paix, de justice et de fraternité ».

« C’est avec une grande émotion que j’ai appris le décès de Sa Sainteté le Pape François. Artisan infatigable de paix, de justice et de fraternité, il laisse une empreinte profonde dans notre humanité », écrit Faure Gnassingbé, avant d’ajouter : « Son engagement en faveur des plus vulnérables et son appel constant à la dignité humaine resteront gravés dans nos mémoires. Au nom du peuple togolais, j’adresse mes condoléances attristées à l’Église catholique et à tous les fidèles touchés par cette perte. »

Une santé fragilisée ces derniers mois

Le pape François, né Jorge Mario Bergoglio, était apparu très affaibli ces dernières semaines. Dimanche encore, lors des célébrations de Pâques, il avait bravé la fatigue pour saluer les fidèles en papamobile sur la place Saint-Pierre, dans un dernier bain de foule.

Le souverain pontife avait quitté l’hôpital le 23 mars dernier, après une longue hospitalisation de 38 jours due à une pneumonie bilatérale. Il s’agissait de sa quatrième hospitalisation depuis le début de son pontificat en 2013, et de la plus longue. Ces ennuis de santé répétés avaient ravivé les inquiétudes sur sa capacité à poursuivre ses fonctions.

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Un pontificat engagé pour les déshérités

Premier pape originaire d’Amérique latine, François a marqué l’histoire contemporaine par sa simplicité, sa parole engagée en faveur des pauvres, des migrants, de l’environnement et de la justice sociale. Il n’a eu de cesse de rappeler à l’ordre les puissants, dénonçant les logiques de profit au détriment de la dignité humaine.

Sous son pontificat, l’Église a connu une volonté de réforme, une ouverture au dialogue interreligieux et un regard lucide sur les défis du monde moderne. Sa voix résonnait dans les grandes tribunes, mais aussi dans les quartiers oubliés, où il plaçait les « périphéries » au centre de sa mission pastorale.

Des relations fraternelles avec le Togo

Le pape François entretenait de bonnes relations avec plusieurs pays africains, dont le Togo. En avril 2019, le président Faure Gnassingbé avait été reçu au Vatican. L’occasion pour les deux chefs d’échanger sur la situation sociopolitique au Togo et la contribution de l’Église dans les domaines de l’éducation, de la santé et du développement social.

Cette rencontre avait renforcé les liens entre le Saint-Siège et le pays, dans un esprit de dialogue et de collaboration au service du bien commun.

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Une perte ressentie au-delà de la sphère religieuse

Avec sa disparition, le monde perd un guide spirituel, mais aussi une conscience morale qui dépassait les appartenances confessionnelles. Le pape François laisse un héritage fort, celui d’un homme proche des gens, attentif à leurs souffrances, fidèle à une Église pauvre pour les pauvres.

Son décès, même s’il était redouté depuis quelques semaines en raison de son état de santé, constitue une perte immense pour les millions de croyants et de non-croyants qu’il a su toucher par son humanité.

Un deuil mondial, une mémoire vivante

Au Togo comme ailleurs, ce décès provoque une onde de tristesse. L’Église catholique togolaise et les fidèles se préparent à vivre ce deuil dans la foi et la gratitude pour l’œuvre accomplie par celui qui a dirigé l’Église pendant plus d’une décennie.

L’hommage de Faure Gnassingbé incarne le respect et l’estime que le peuple togolais portait à un homme dont la voix a su traverser les frontières pour parler au cœur de chacun.

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