Raïssa Kafui Ameko est conseillère de jeunesse de profession et une dame à multiples casquettes. Présidente du Women for Young Women Association, elle est une entrepreneure sociale très engagée sur les questions de la jeunesse, particulièrement les jeunes ainsi que les enfants en difficulté. Portrait d’une Nana, investie professionnellement dans l’orientation de la jeunesse.
Enfant, Raïssa rêvait de s’occuper des jeunes et des enfants en situation difficile. Et ce rêve a influencé ses choix d’études. Son parcours académique, consultante en orientation professionnelle l’a orientée dans ce sens. Pour ses études, effectuées pour la plupart entre le Togo et le Bénin, Raïssa choisit de faire des études sociales et se spécialise en étude de conseillère de jeunesse.
Professionnellement, elle décide de ne travailler que pour des structures qui traitent de la thématique. Elle s’oriente vers des institutions nationales et internationales, qui ne s’occupent que des jeunes et enfants en difficulté : « Entre 2005 et 2009, je suis passée par plusieurs institutions comme Oxfoam Québec, Rigth to play au Ghana, Save the Children au Sénégal ».
En 2009, Raïssa revient au Togo puis intègre l’administration publique. Entre le ministère des Finances et celui de la Jeunesse, elle écoute à nouveau son cœur et va vers le choix le plus naturel, le ministère de la Jeunesse où elle travaille pendant 07 ans comme coordonnatrice de projet et cheffe division sur les questions de citoyenneté et de jeunesse. Depuis 2010, elle a changé de ministère, mais pas de thématique de travail. Raïssa est aujourd’hui au ministère de la Planification et travaille également sur la question du genre, à la suite de plusieurs certifications. Puis elle ajoute à son arc, des certifications en orientations professionnelles.
Son amour pour le social
Les activités extra professionnelles de Raïssa ne sont pas loin de son domaine de formation. Ses choix associatifs, de vie et dans les milieux professionnels sont tournés vers la jeunesse. Elle aime, depuis son enfance, s’occuper des autres. Ayant été elle-même vulnérable, son amour pour le social s’est renforcé surtout pour l’accompagnement des jeunes filles. Celle qui se définit comme une « girl for girls » a construit son monde autour d’une seule thématique : la jeunesse. Pour elle, cette envie est innée : « cela remonte à mon enfance. Autour de moi, quand je voyais les jeunes filles souffrir, je m’investissais pour elles. Quand je voyais des adolescentes souffrir, cela me peinait. Quand j’étais étudiante, avec mon argent de poche, ma bourse et mes petits commerces, je payais la scolarité des filles en difficultés ».
Raïssa Ameko croit beaucoup en la jeunesse. Pour elle, il suffit de donner les moyens aux jeunes pour qu’ils puissent ressortir leurs meilleures potentialités. Le développement de notre pays nécessite une mise en avant des ressources humaines que représentent ces jeunes : « une ressource humaine de qualité et aujourd’hui pour le développement, il faudrait penser à eux car il représente en Afrique plus de la moitié de la population et ont d’énormes potentialités ». De son expérience, elle croit que la jeunesse africaine transforme déjà « en or » le peu de potentialités qu’on lui offre. Elle est convaincue qu’il faut accompagner cette jeunesse, raison pour laquelle elle s’engage pour leur cause.
« La cause sociale, c’est ma vie », affirme cette femme de foi et de vision. Pour elle, c’est une vocation. Mais comme dans tout engagement, les difficultés apparaissent. Face à elle, Raïssa Ameko puise dans son rêve, la force nécessaire pour se relever et continuer d’avancer. Sa particularité, c’est de briser les codes pour construire sa vision. « Le pire que de n’avoir pas réussi, c’est de n’avoir pas essayé du tout », c’est sa devise. Être une femme inspirante pour les autres jeunes femmes et vivre pour accompagner les autres dans leur épanouissement. Voilà ce qu’on peut retenir de l’histoire de Raïssa Kafui Ameko.
Aujourd’hui, cet engagement social, elle l’a formalisé, après une réunion à l’Union africaine, où son engagement pour la cause féminine et jeunesse a été salué. Son objectif, mobiliser des ressources au-delà de ses propres ressources à investir dans sa cause.