L’UA mandate Faure Gnassingbé pour chercher la paix entre la RDC et le Rwanda
L’Union africaine confie au président togolais une mission diplomatique majeure pour tenter d’apaiser les tensions entre Kinshasa et Kigali. Une nomination qui s’inscrit dans la continuité des démarches menées en faveur de la paix dans la région des Grands Lacs.
La décision est désormais officielle. Par la procédure du silence, le président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé, a été désigné médiateur de l’Union africaine dans le différend opposant la République démocratique du Congo au Rwanda. Cette méthode, qui permet l’adoption d’une décision sans vote formel, reflète le consensus des États membres de l’UA. Aucune objection n’ayant été émise jusqu’à la date limite du 11 avril 2025, la nomination est entérinée.
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Un nouveau rôle dans un contexte régional sous tension
Dans l’est de la RDC, l’insécurité perdure depuis des années, attisée par des groupes armés et des accusations réciproques entre Kinshasa et Kigali. Dans ce climat fragile, l’UA entend relancer les efforts de paix en confiant la médiation à une figure expérimentée, réputée pour sa discrétion diplomatique et ses capacités de dialogue.
Le président togolais succède ainsi à son homologue angolais, João Lourenço, jusqu’ici médiateur et champion de l’Union africaine pour la paix et la réconciliation. L’organisation panafricaine a salué son engagement dans les processus de Luanda et de Nairobi, deux cadres de négociation ayant tenté de rapprocher les deux voisins.
Une feuille de route en préparation
À présent, la Commission de l’Union africaine est chargée de définir une stratégie commune en lien avec les parties prenantes. Cette feuille de route devra capitaliser sur les acquis précédents tout en réaffirmant la position de l’UA comme acteur clé de la résolution des conflits africains.
La médiation confiée à Faure Gnassingbé marque une étape importante dans la volonté de l’Union africaine de s’impliquer davantage dans les crises internes au continent. Pour le Togo, c’est également une reconnaissance du rôle croissant que le pays entend jouer sur la scène diplomatique africaine.