Nord du Togo / insécurité liée au terrorisme : une menace persistante

Dans l’extrême nord du Togo, la situation sécuritaire reste précaire, marquée par une menace terroriste grandissante qui déborde du sahel depuis plusieurs années. Les groupes jihadistes poursuivent leur progression, une avancée jugée « claire » par un récent rapport de la fondation Konrad Adenauer. Malgré les efforts des autorités togolaises, la région demeure en proie à des attaques régulières qui désorganisent les activités quotidiennes et fragilisent davantage l’économie locale.

Le délai le plus long entre deux attaques dans l’extrême nord se mesure en semaines, et non en mois, selon le rapport. Ces assauts ne ciblent pas uniquement des positions militaires. Les villages en subissent également les conséquences, avec l’utilisation croissante d’engins explosifs improvisés qui compliquent les déplacements. La préfecture de Kpendjal, l’une des plus affectées, devient difficile d’accès, piégeant ses habitants dans un climat de peur et d’incertitude.

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Une désorganisation sociale et économique
La lente mais méthodique montée en puissance des groupes armés a bouleversé le mode de vie des populations locales. Déjà vulnérables, les habitants de cette région du nord doivent désormais affronter une série de difficultés économiques. L’agriculture, pilier de l’économie locale, subit les répercussions de l’insécurité. Résultat : les récoltes diminuent, et les marchés enregistrent une hausse des prix, tandis que les opportunités professionnelles se raréfient.

Des mesures sécuritaires mises en place depuis 2018
Face à cette montée des périls, le gouvernement togolais n’est pas resté inactif. Dès la fin de l’année 2018, des initiatives ont été déployées pour renforcer la sécurité dans la région. Parmi elles, l’opération militaire baptisée « Kondjouaré », destinée à protéger la frontière nord, ainsi qu’un plan d’urgence spécifique pour la région des Savanes. Mais malgré ces mesures, le défi reste immense face à des ennemis insaisissables et déterminés.

Alors que l’insécurité continue de paralyser l’extrême nord du pays, le rapport de la fondation Konrad Adenauer lance un avertissement : la progression jihadiste, bien que lente, est indéniable. Si la lutte pour sécuriser la région se poursuit, la menace terroriste semble s’enraciner, et avec elle, les incertitudes qui pèsent sur l’avenir des habitants du nord du Togo.

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