Faure Gnassingbé à Kigali : le Togo mise sur l'intelligence artificielle

Le Togo veut poser un regard ambitieux sur l’avenir de l’intelligence artificielle en Afrique. Pour ce faire, le président Faure Essozimna Gnassingbé est à Kigali depuis, ce jeudi 3 avril pour prendre part au “AI Global Summit on Africa”. Cet événement est organisé par le Centre pour la quatrième révolution industrielle en partenariat avec le Forum économique mondial.

Placé sous le thème « L’IA et le dividende démographique de l’Afrique : réimaginer les opportunités économiques pour la main-d’œuvre africaine« , le sommet réunit des décideurs, chefs d’État, investisseurs et innovateurs du continent. L’objectif est de : « partager les meilleures pratiques, les projets innovants, ou encore l’impact positif de l’IA sur les politiques publiques« .

Pour le Togo, cette rencontre s’inscrit dans une stratégie plus large. Le pays a fait du numérique un levier de développement et entend « tirer un meilleur profit du potentiel de l’intelligence artificielle ». Plusieurs initiatives sont déjà en place, mais Kigali offre une opportunité unique d’accélérer cette dynamique en nouant des partenariats stratégiques.

Des enjeux cruciaux pour l’Afrique

L’Afrique, avec son immense vivier de jeunes talents, doit définir une voie propre dans l’adoption de l’IA. Le président togolais l’a rappelé avec force : « L’Intelligence artificielle est la prochaine grande révolution. L’équité sera une condition essentielle d’une Intelligence artificielle au service de tous en Afrique« , a précisé Faure Gnassingbé.

L’un des défis majeurs reste l’inclusion. « L’Intelligence artificielle doit aussi bénéficier aux travailleurs informels et aux zones rurales qui n’ont pas accès direct à la technologie« , a ajouté le chef de l’État togolais. Il plaide pour des « formations ciblées, des investissements dans la collectivité et des solutions pensées pour les réalités locales« .

Un appel à l’unité africaine

Paul Kagamé, président du Rwanda et hôte du sommet, a salué l’engagement du Togo et appelé ses homologues à travailler ensemble pour redéfinir la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale de l’IA.

La cérémonie d’ouverture a été suivie d’un panel de haut niveau, où le nouveau président de la Commission de l’Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf a mis en avant l’approche progressive du Togo, adaptée à ses priorités et ressources.

Kigali pourrait marquer un tournant. Entre ambition et pragmatisme, l’Afrique joue ici une partie décisive pour son avenir numérique.