Au Sénat, Robert Olympio appelle à recentrer la politique sur l’essentiel

Fraîchement élu vice-président du Sénat, Robert Adébléwo Olympio rompt avec les postures traditionnelles. Dans une déclaration tranchante, il appelle à une politique dépouillée de calculs partisans, recentrée sur les besoins concrets des Togolais.

Le 4 avril 2025, lors de son discours d’après-élection, Robert Olympio, ancien cadre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), a mis les pieds dans le plat : « le peuple ne veut pas savoir qui est au pouvoir ou qui est opposant. Il veut manger trois fois par jour ». Une phrase choc, qui résume l’essence de son message : les clivages politiques sont devenus secondaires face à la réalité quotidienne des citoyens.

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Réconcilier pouvoir et opposition autour du peuple

Pour Olympio, cette élection au poste de vice-président du Sénat doit être l’occasion de revoir en profondeur la pratique politique togolaise. Il salue l’ouverture du parlement, marquée par la présence d’opposants au sein du bureau du Sénat, une première qui pourrait ouvrir la voie à un dialogue politique plus inclusif. « Il faut dépasser les commérages et les rivalités politiques pour se concentrer sur le bien-être de la nation », a-t-il ajouté.

Contre la professionnalisation de l’opposition

Dans une posture assumée de rupture, il critique ce qu’il appelle les « opposants professionnels », englués dans une logique de posture plus que d’action. Pour lui, faire de l’alternance une fin en soi, sans propositions concrètes pour le quotidien des citoyens, revient à tourner le dos à la mission politique fondamentale : servir.

Robert Olympio appelle à une nouvelle façon de faire de la politique, plus humaine, plus proche du terrain, et plus responsable. « Le peuple veut un minimum de dignité », affirme-t-il avec conviction, plaidant pour une gouvernance centrée sur les résultats, le dialogue et la responsabilité partagée. Sa voix sonne comme un appel à la dépénibilisation du débat public, et à une union sacrée autour de l’essentiel : le mieux-être des populations togolaises.

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