Le Togo s’engage dans une nouvelle ère d’optimisation de ses infrastructures. Le projet de monétisation de la route Lomé-Kpalimé, pierre angulaire des discussions entre le gouvernement togolais et Africa50, pourrait bien redessiner l’avenir des infrastructures du pays. Le 10 janvier dernier, le Premier ministre togolais, Victoire Tomégah-Dogbé, a reçu une délégation de l’institution.
Institution panafricaine spécialisée dans le financement des infrastructures, Africa50 veut monétiser la route Lomé-Kpalimé. La démarche vise à explorer des solutions innovantes pour maximiser l’impact économique des infrastructures existantes. « Africa50 est très intéressé à investir dans les projets d’infrastructures au Togo. Nous avons, notamment, un projet innovant de recyclage d’actifs d’infrastructures que nous sommes en train de finaliser », a déclaré Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50.
Le concept de « recyclage d’actifs » repose sur une stratégie bien précise. Il s’agit de céder temporairement certaines infrastructures à des investisseurs privés sous forme de concessions. Cette approche permet de libérer des fonds pour de nouveaux projets structurants, tout en garantissant une gestion efficace et durable des infrastructures existantes.
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Parmi les actifs stratégiques ciblés, la route Lomé-Kpalimé occupe donc une place de choix. Cet axe vital, reliant la capitale aux zones intérieures du pays, bénéficie d’un investissement initial de 214 milliards FCFA pour 120 km de route. Initié en 2020, ce projet est en train de franchir aujourd’hui une nouvelle étape cruciale.
En misant sur les partenariats public-privé, le Togo adopte une stratégie visionnaire pour le développement de ses infrastructures. Loin d’une simple expérience, cette démarche pourrait inspirer d’autres nations africaines en quête de solutions durables et innovantes. Une route qui, bien plus qu’un simple tracé, ouvre de nouvelles perspectives pour l’avenir économique du pays.