La Cour constitutionnelle du Togo a officiellement publié, lundi 20 janvier 2025, la liste définitive des candidatures retenues pour les élections sénatoriales prévues le 15 février prochain. En tout, 89 dossiers ont été validés, dont 78 émanant de partis politiques et 11 de candidats indépendants. Cette annonce marque une étape clé du processus électoral en cours, conformément à l’article 77 du Code électoral.
Ces candidatures avaient été préalablement transmises par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en application de l’article 176, alinéa 5, du Code électoral. Après examen, la Cour constitutionnelle n’a relevé aucune irrégularité majeure parmi les 88 dossiers soumis initialement. Cependant, un dossier rejeté par la CENI a été réhabilité après recours. Il s’agit de la candidature de Azianfon Ayaovi, qui représente le Comité d’action pour le renouveau (CAR) dans la circonscription de Yoto, dont le certificat de résidence manquant a finalement été présenté et validé.
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61 sièges à pourvoir : entre élection et nomination
Pour ces élections sénatoriales, 61 sièges sont à pourvoir. Parmi eux, 41 seront attribués par le biais d’un scrutin indirect, qui réunit les représentants des collectivités territoriales, à savoir 179 conseillers régionaux et 1 527 conseillers municipaux issus des élections régionales d’avril 2024 et des municipales de juin 2019. Les 20 sièges restants seront, quant à eux, désignés par le président du Conseil des ministres.
Le rôle central de la Cour constitutionnelle
La Cour constitutionnelle, garante de la régularité des élections législatives, sénatoriales et référendaires, demeure un acteur clé du processus. En cas de contestations, elle est habilitée à trancher et à veiller à la transparence des scrutins dans le respect des dispositions légales.
Ces élections sénatoriales revêtent une importance capitale pour la consolidation des institutions de la Ve République. Avec l’entrée en fonction du Sénat, qui rejoindra l’Assemblée nationale dans ses prérogatives, le Togo finalisera son passage à un régime parlementaire où les deux chambres auront notamment la responsabilité conjointe d’élire le président de la République.