La Cour d’assises a inauguré a inauguré à la Cour d’Appel de Lomé, ce lundi 20 janvier 2025, sa première session de l’année, une étape cruciale pour le système judiciaire togolais. Cette session, surnommée « la messe des affaires barbares », marque le début d’un marathon judiciaire de trois semaines consacrées aux crimes les plus graves.
En cette nouvelle année judiciaire, le Togo montre sa détermination à faire face aux défis de la criminalité, à travers une justice équitable et rigoureuse.
Dans la grande salle Renouveau, les jurés, avocats et magistrats sont réunis pour examiner des dossiers où l’horreur dépasse l’entendement. Les affaires inscrites à l’ordre du jour comprennent des crimes de sang, des violences sexuelles, des viols, des cas de pédophilie et d’autres infractions particulièrement choquantes. Ces drames, parfois accompagnés d’images insoutenables, témoignent de la barbarie que la justice togolaise doit affronter.
Lire aussi : Cour d’Assise de Lomé: 8 ans de réclusion criminelle pour un pédophile
Selon le procureur général, Poyodi Essolissam Blaise, cette session revêt une importance capitale dans l’organisation des cours d’assises chargées de juger les infractions les plus graves de la hiérarchie pénale. « Le respect des procédures, des délais et des droits de l’homme est au cœur de notre travail, avec pour objectif de rendre justice et de restaurer l’ordre », a-t-il déclaré.
Une mobilisation totale des acteurs judiciaires
Près de soixante affaires ont été préparées en amont et seront jugées au cours de cette session. Ces dossiers, soigneusement traités par les acteurs judiciaires, montrent l’ampleur du travail accompli en arrière-plan pour garantir un procès équitable. La mobilisation est totale : des avocats de renom, aux côtés de leurs clients, se succéderont nuit et jour pour assurer la défense ou l’accusation dans des procès ouverts au grand public.
Une quête de justice pour les victimes
Cette session des assises, qui se prolongera sur plusieurs semaines, symbolise la volonté de la justice togolaise de répondre à l’augmentation inquiétante des affaires criminelles. L’objectif est double : offrir une justice rapide et efficace aux victimes, tout en envoyant un message fort sur l’engagement des institutions à lutter contre la criminalité.
« Dire le droit », selon les mots du procureur général, est une mission fondamentale. Derrière chaque dossier se cache une histoire, des vies brisées, et l’espoir d’un verdict qui puisse, au moins partiellement, apaiser les souffrances des victimes et de leurs familles.
Alors que la cour d’appel s’attaque à ce tableau sombre et complexe, le public est invité à assister aux procès, un exercice de transparence qui renforce la confiance dans l’appareil judiciaire.
Ces semaines à venir ne seront pas seulement marquées par des jugements, mais aussi par une réflexion sur la nécessité d’un système qui protège les plus vulnérables et garantit l’État de droit.