La récente validation par la Cour suprême du Ghana d’une loi anti-LGBT, introduite en février dernier par le parlement, suscite de vives réactions dans la région. Ce texte législatif, désormais en vigueur, prévoit des peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans pour des relations homosexuelles, et entre trois et cinq ans pour la promotion ou le soutien intentionnel d’activités liées à la communauté LGBT+. Ce développement est salué par le Mouvement Martin Luther King (MMLK) au Togo, qui y voit un modèle à suivre pour préserver les valeurs culturelles africaines.
Dans un communiqué, le MMLK, dirigé par le pasteur Edoh Komi, a applaudi la décision ghanéenne qu’il qualifie de « tournant décisif dans la préservation des valeurs sociales et culturelles en Afrique ». Le mouvement estime que cette loi illustre une détermination claire à protéger les traditions locales contre les influences extérieures perçues comme incompatibles avec les réalités africaines.
Un exemple à suivre pour le Togo
Pour le MMLK, cette démarche du Ghana est un signal fort pour d’autres pays de la région, notamment le Togo. « Le Togo, pays attaché à ses valeurs familiales et culturelles, doit prendre exemple sur cette initiative pour encadrer avec fermeté la question LGBT », insiste le mouvement. Il estime qu’une inaction des autorités togolaises pourrait exposer le pays à des pressions extérieures et à des dérives contraires aux principes fondamentaux de la société.
Le mouvement appelle donc le gouvernement togolais à adopter des mesures législatives similaires afin de « préserver l’intégrité du tissu social et moral » du pays. Selon lui, une telle initiative serait un acte de souveraineté et de cohérence avec les attentes de la population majoritairement opposée à ces pratiques, perçues comme une atteinte à l’ordre moral.
Les références au droit togolais
Le MMLK appuie son argumentation sur l’article 392 du code pénal togolais, qui qualifie d’« outrage aux bonnes mœurs » tout acte impudique ou contre nature commis avec une personne du même sexe. Cet article prévoit une peine d’emprisonnement d’un à trois ans pour les contrevenants. Toutefois, le mouvement estime que cette disposition reste insuffisante et nécessite un renforcement législatif pour mieux encadrer cette question.
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Une bataille culturelle et politique
Selon le MMLK, le débat sur les questions LGBT en Afrique est souvent influencé par des acteurs internationaux cherchant à imposer des normes jugées incompatibles avec les traditions locales. En légiférant conformément à ses réalités culturelles et sociales, le Ghana aurait démontré son indépendance et sa capacité à défendre ses valeurs. « Chaque nation doit rester maîtresse de ses choix sociétaux, sans ingérence », affirme le communiqué.
Le Mouvement Martin Luther King conclut en exhortant les autorités togolaises à prendre des « initiatives législatives fortes » pour garantir la stabilité sociale et morale du pays. Pour ses membres, il ne s’agit pas seulement d’une question de loi, mais aussi de préserver l’identité culturelle et les fondements sociétaux du Togo.
L’avenir dira si le Togo choisira de suivre l’exemple ghanéen ou de s’engager dans une voie différente, à l’écoute d’un débat mondial.