Figure du panafricanisme, Koyo Kouoh a proposé de nouvelles formes de médiation et fortement contribué à porter l’art africain sur la scène internationale.
La Biennale de Venise, l’un des rendez-vous internationaux les plus prestigieux de l’art, a nommé la Suisso-Camerounaise Koyo Kouoh au poste de commissaire de la 61e exposition internationale d’art qui se tiendra en 2026.
« C’est un honneur et un privilège (…) de composer une exposition qui, je l’espère, sera porteuse de sens pour le monde dans lequel nous vivons actuellement – et, plus important encore, pour le monde que nous voulons créer », a-t-elle déclaré.
Devenant la première femme africaine à occuper ce poste, Koyo Kouoh est, depuis 2019, directrice exécutive et conservatrice en chef du Zeitz Museum of Contemporary Art Africa au Cap, en Afrique du Sud, le plus grand musée au monde consacré à l’art contemporain d’Afrique et de sa diaspora.
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Avant cette nomination, elle a été la directrice artistique fondatrice de RAW Material Company, un centre pour l’art, la connaissance et la société à Dakar. Le rayonnement international de son institution lui a permis d’être sollicitée par des institutions culturelles internationales.
« Son point de vue de conservatrice, d’érudite et de personnalité influente rencontre les intelligences les plus raffinées, les plus jeunes et les plus perturbatrices », a souligné le président de la Biennale, Pietrangelo Buttafuoco. « Avec elle, la Biennale confirme ce qu’elle offre au monde depuis plus d’un siècle, être la maison du futur ».
Kouoh a reçu le Grand Prix Meret Oppenheim 2020, un prix suisse qui récompense les réalisations dans les domaines de l’art, de l’architecture, de la critique et des expositions. Elle est l’une des personnalités les plus importantes et influentes du monde artistique, avait déclaré alors le jury.
Née au Cameroun en 1967, Koyo Kouoh a 13 ans quand sa famille déménage en Suisse. Elle vit et travaille alternativement au Cap, à Dakar, et à Bâle.
dpa
