Représentant une véritable opportunité de réforme et de progrès face aux inégalités qui s’accentuent, le pacte de l’avenir augure un renouveau dans la coopération internationale. Adopté le 22 septembre dernier par les Nations unies, ce pacte a fait l’objet d’un atelier d’échanges et d’information. Les grandes articulations de ce document ont été présentées aux médias, ce jeudi 17 octobre à Lomé par le Centre d’information des Nations Unies (CINU).
En collaboration avec l’Observatoire togolais des médias (OTM), le CINU a exploré le pacte de l’avenir avec les hommes et femmes des médias. « Ce pacte est un engagement que nos Etats ont pris au nom des populations », a relevé la directrice du CINU au Togo, Nadiétou Zibilila. Avec pour ambition de donner ‘’un nouveau départ’’ au multilatéralisme, ce pacte est l’« accord international le plus vaste conclu, depuis de nombreuses années et couvrant des domaines entièrement nouveaux ainsi que des questions sur lesquelles aucun accord n’a été possible depuis des décennies », a-t-elle ajouté”. Il est constitué de 56 mesures destinées à remédier aux défis les plus pressants de notre temps, notamment la crise climatique, la fracture numérique, la pauvreté extrême et les inégalités croissantes…
Le document repose sur 5 axes principaux. Il s’agit d’abord de l’axe relatif au développement durable qui vise à accélérer la mise en œuvre des ODD. Cette accélération passe par l’optimisation des actions en faveur de l’éradication de la pauvreté et la lutte contre le changement climatique. Ensuite, la paix et la sécurité internationales sont également un pendant important. L’ambition est d’œuvrer à prévenir les conflits, renforcer les opérations de maintien de la paix et promouvoir la résolution pacifique des différends. Puis, un autre axe est consacré à la jeunesse et aux générations futures. Il est destiné à une meilleure implication des jeunes dans la prise de décision et à garantir leurs droits. S’ensuit, l’axe sur la transformation de la gouvernance mondiale qui s’engage à réformer les institutions internationales pour les rendre plus efficaces et représentatives. Enfin, le dernier axe appelle à miser sur les sciences, la technologie, l’innovation et la coopération numérique pour accélérer le développement.
A ce pacte, est ajouté 2 annexes importants. Le premier est le pacte numérique mondial. Il vise à assurer une accessibilité juste et équitable aux technologies numériques à travers le monde, tout en favorisant un développement numérique inclusif pour tous. Ce pacte met l’accent sur la nécessité de réduire la fracture numérique en offrant des opportunités égales à tous les individus, indépendamment de leur situation géographique ou sociale. Il encourage l’innovation et la collaboration internationale pour créer un environnement numérique sûr et propice à la croissance économique et sociale. Le second annexe est la Déclaration sur les générations futures. Cette Déclaration met en lumière l’impératif de prendre en considération les intérêts des générations à venir lors de l’élaboration des politiques. Elle invite à une réflexion profonde et visionnaire pour garantir un avenir durable et équitable pour tous. Cette approche proactive et novatrice vise à prévenir les défis et les menaces qui pourraient compromettre la prospérité des générations futures. En intégrant cette perspective aux décisions politiques, les pays signataires s’engagent à construire un monde meilleur pour les générations à venir.
Lire aussi : Les Etats membres des Nations unies adoptent le Pacte de l’avenir, symbole d’un nouveau multilatéralisme
Les journalistes se sont réjouis de ce pacte, mais plusieurs restent dubitatifs du processus devant conduire à sa réussite. Le succès de ce pacte repose sur la détermination des États à agir, avec la pleine participation de la société civile et l’engagement individuel de tous. Il est impératif que les gouvernements mettent en place des politiques concrètes pour soutenir cette cause et que les citoyens se mobilisent activement. La collaboration entre les différents acteurs est essentielle pour garantir le succès de cet effort collectif.
« Nous sommes ici pour préserver le multilatéralisme des affres de l’échec », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, António Guterres à l’ouverture de ce Sommet. Ce Pacte est une « boussole » pour construire un monde plus juste, avait indiqué le Chancelier allemand, Olaf Scholz. Ce pacte a été signé lors de la 79ème session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York aux États-Unis.