Suite à l’attaque terroriste de Tinzaouatine en fin juillet dernier, occasionnant d’importants dégâts humains et matériels à l’armée malienne, la Commission de la Cédeao monte au créneau. Ce 05 août dans un communiqué, la Cédeao condamne toute ingérence étrangère dans la sous-région.
Tout en présentant ses condoléances au gouvernement et au peuple de la République du Mali, ainsi qu’aux familles des victimes, la Commission de la Cédeao se positionne en défenseur de paix dans la sous-région. Elle a « exprimé sa ferme désapprobation et sa ferme condamnation de toute ingérence étrangère dans la région pouvant constituer une menace à la paix et à la sécurité en Afrique de l’Ouest, ainsi que de toute tentative visant à entrainer la région dans les affrontements géopolitiques actuelles ». Pour finir la Cédeao, « à réitérer son ferme engagement et sa constante disponibilité en faveur de toute initiative visant à œuvrer pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région ».
Cette ingérence dont fait référence la Cédeao est relative à l’éventuelle implication de Kiev dans la défaite de l’armée malienne à Tinzaouatine. Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook de l’ambassade d’Ukraine au Sénégal, le porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire, Andriy Yusov, a selon Bamako, reconnu l’apport de l’Ukraine à la coalition des forces terroristes du Sahel. Un soutien qui a contribué à la défaite de l’armée malienne et du groupe paramilitaire russe Wagner. Cette implication de l’Ukraine a conduit le Mali a rompre, le 04 août dernier ses relations diplomatiques avec Kiev. Selon le communiqué du gouvernement malien lu lors du journal télévisé, ces actes de Kiev, « violent la souveraineté du Mali, dépassent le cadre de l’ingérence étrangère et constituent un soutien au terrorisme international ».
Ce mardi 06 août, le Niger a également rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine.
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