Pour une gouvernance économique optimale, le Togo a fait le choix pragmatique des réformes. Au fil des années, les réformes structurelles et institutionnelles opérées donnent raison au gouvernement sur leur opportunité et pertinence. Selon le dernier rapport de la Banque mondiale consacré aux politiques publiques et institutionnelles (CPIA), le Togo s’est hissé dans le Top 5 des 30 pays africains évalués.
Avec de grands impacts sur les politiques publiques et institutionnelles du pays, les réformes initiées sous l’instigation du président de la République, Faure Gnassingbé, positionne désormais le Togo. 4è meilleure note d’Afrique au classement CPIA 2024, le Togo montre l’exemple. La note moyenne en Afrique de l’Ouest et centrale étant de 3,3 et la moyenne IDA en Afrique subsaharienne de 2,9, le Togo se hisse au-dessus de cette moyenne. Avec une note globale de 3,8 en hausse de 0,1 point par rapport à l’année précédente, le pays avance et supplante d’autres pays dans le classement.
Devancé par le Bénin et le Cap-Vert qui obtiennent chacun une note de 3,9, le Togo occupe le 3ème rang au sein de la Cédéao. En Afrique de l’Ouest, tout comme centrale, Lomé se maintient également dans le top 3 avec ex aequo la Côte d’Ivoire, mais devant le Sénégal (3,7), le Burkina Faso (3,4) ou encore le Nigéria (3,2). Sur le Continent, la 1ère position est occupée par le Rwanda avec une note de 4,1.
D’après l’institution de Bretton Woods, les performances du Togo sont le résultat des politiques visant l’inclusion sociale et l’équité, dans lesquelles le Togo se positionne comme le fer de lance dans l’Uemoa. Avec un score de 4,0 Lomé se place parmi les leaders de la région en matière d’inclusion sociale et d’équité. En légiférant sur l’accès des femmes à la terre, ainsi que la révision du Code du travail en faveur des femmes, le pays montre sa volonté d’aller au-delà des sentiers battus pour concéder plus de droits aux femmes. « Les modifications apportées au Code du travail prévoient désormais l’interdiction de licencier les femmes salariées de la grossesse à l’allaitement et garantissent un salaire de 100 % pendant le congé de maternité », relève la Banque mondiale. De plus, « le programme de protection sociale a été étendu pour inclure des transferts en espèces pour les bénéficiaires et assister les ménages à faire face à l’inflation. »
Ce résultat occupé par le Togo a été également façonné par les réformes touchant la gouvernance économique. Lomé obtient une note de 3,8, dépassant la moyenne régionale de 3,5 (et la moyenne IDA en Afrique subsaharienne de 3,2). D’autres indicateurs de progrès sont à énumérer. C’est le cas des efforts de mobilisation des ressources domestiques. Les ressources mobilisées dans ce sens ont permis d’augmenter les recettes fiscales de 0,7 point de pourcentage, atteignant 14,7 % du PIB. Au rang des autres points de performances, la « Gestion et institutions du secteur public », est le secteur où le Togo a moins performé. Avec 3,4 (supérieure à la moyenne régionale de 3,1, le pays obtient une note qui reste au-dessus de la moyenne IDA de 3,3. Au sujet des politiques structurelles, Lomé fait encore la différence avec un score de 3,8. Cette note positionne encore le pays au-dessus des moyennes régionale et continentale.
Diagnostic annuel portant sur les pays admis à bénéficier des financements de l’Association internationale de développement (IDA), l’évaluation CPIA permet d’apporter un meilleur soutien aux pays pauvres. Le rapport 2024 fournit une évaluation de la qualité des politiques et des institutions dans les 39 pays IDA en Afrique subsaharienne pour l’année civile 2023. Les pays sont classés sur une échelle de 1 (faible) à 6 (élevé) selon 16 critères regroupés en 4 domaines : gestion économique, politiques structurelles, politiques d’inclusion sociale et d’équité, et gestion et institutions du secteur public. Ce rapport confirme que les pays d’Afrique subsaharienne ont relativement bien traversé l’année 2023 grâce à des réformes économiques et sociales convaincantes.
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