Tel que révélé par le Conseil national de lutte contre le VIH-Sida (CNLS), le constat est alarmant. La prévalence à la maladie est 10 fois plus élevée dans le Grand-Lomé que dans la région des Savanes (3% vs 0,3 %). L’information a été rendue publique dans le cadre des résultats des 4e Journées scientifiques sur le VIH/Sida tenues au cours de la semaine.
L’urgence de maintenir la veille sur le VIH/Sida, surtout dans le Grand-Lomé s’avère très utile à un moment où la capitale fait face à une prévalence assez forte. Avec une prévalence 10 fois plus élevée qu’à l’intérieur du pays y compris la région des Savanes, la situation dans le Grand-Lomé fait froid au dos. Une prudence accrue et la vigilance des populations est un impératif pour éviter des contaminations. Il y a alors « nécessité de concentrer les efforts de prévention et de traitement dans la capitale togolaise », selon le PNLS.
Outre l’urgence dans le Grand-Lomé, les données communiquées de façon générale relative à la lutte contre la maladie, évoluent dans le bon sens. En se focalisant sur la suppression de la charge virale, le Togo a enregistré des améliorations permettant de rompre la chaine de transmission du virus. D’après les statistiques actuelles, le pays a atteint 88% de couverture thérapeutique, avec près de 100% des personnes testées positives sous traitement et 90% qui ont réussi à supprimer leur charge virale. Des chiffres qui confortent les actions du Togo visant à atteindre l’objectif des 95-95-95 fixé par l’Onusida.
A la fin des 4e Journées scientifiques sur le VIH/Sida, la recommandation fondamentale est de renforcer la décentralisation des services de santé. Cette démarche concourt à améliorer l’accès aux soins dans les régions moins affectées, mais également de miser sur la mobilisation de ressources financières et humaines pour combattre la maladie dans la capitale.
Avec 1,3 million de personnes infectées au VIH, 9 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH en 2022. Selon l’Onusida, 630 000 personnes sont mortes de maladies liées au sida en la même année.
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