Parvenir à un baccalauréat harmonisé dans l’UEMOA est l’ambition affichée par les 8 Etats membres. Suite à une phase pilote débutée, depuis 2016, l’UEMOA multiplie les initiatives pour en faire une réalité d’ici 2026. Une réunion entre les ministres de l’Enseignement supérieur s’est tenue dans ce cadre le 31 mars dernier par visio-conférence.
Pour mettre en œuvre le baccalauréat harmonisé, les pays de l’Uemoa ont fixé son opérationnalisation en 2026. Cette rencontre en distanciel a donc permis de réitérer la nécessité de respecter l’échéance de la délivrance du baccalauréat harmonisé dans les Etats membres. Elle a également été l’occasion pour les Etats membres de faire part des difficultés rencontrées dans le processus de mise en œuvre.
Les Etats ont ainsi formulé des recommandations visant à permettre le respect du délai de transposition de la Directive du 28 septembre 2020 portant organisation du baccalauréat harmonisé au sein de l’espace communautaire.
En marge de cette rencontre, le chargé de l’Enseignement supérieur de la Commission de l’Uemoa, Ouseynou Thiam, s’est prononcé sur cette directive dans une interview. « Depuis 2020, l’Uemoa a sorti une directive qui demande à tous les pays d’organiser le baccalauréat harmonisé. Il s’agira d’organiser le baccalauréat en même temps avec un système d’évaluation unique au même moment. Les pays auront les mêmes outils pour évaluer les élèves ».
L’un des défis pour rendre opérationnel le baccalauréat harmonisé est d’arriver à uniformiser les curricula dans les 8 pays de l’UEMOA. A ce propos, Ouseynou Thiam renchérit en abordant les préalables qui vont aboutir au baccalauréat harmonisé. « Avant d’évaluer les élèves, la question des curricula se pose. Ce sujet est également un projet dissout dans celui du curricula harmonisé qui demanderait à tous les pays également de repenser le système pour les adapter à l’économie que nous voulons développer dans l’UEMOA. Il n’y a pas que le curricula, il y a également la formation des enseignants, les méthodes d’enseignement, les conditions d’apprentissage qui doit permettre aux élèves d’avoir tout le potentiel pour un obtenir le baccalauréat ».
Pour le chargé de l’Enseignement supérieur, ce projet à toutes les chances d’aboutir car il a reçu l’assentiment des différents Etats. « Au niveau de l’UEMOA, il y a des phases tests qui ont lieu depuis 2016, 2017, 2018 avec des baccalauréats blancs et aujourd’hui on peut voir déjà les impacts au niveau des pays. Ce qui est aussi important, c’est l’accueil que ce projet a eu dans les pays. Les gens bougent et ils veulent aller vers le baccalauréat harmonisé. Le concept rencontre un besoin social qui fait que nos enfants qui vont au baccalauréat puissent l’obtenir majoritairement. Ce baccalauréat permettra de réduire les échecs, mais aussi de faire un enseignement supérieur avec à la clé un succès ».
Parmi les pays de l’UEMOA, le Togo prend part activement aux travaux. Il a été représenté à cette visio-conférence par le ministre de l’Enseignement supérieur, le Prof Majesté Ihou Watéba. L’uniformisation des matières et celle de la date d’examens, sont les prochaines étapes avant l’effectivité du baccalauréat harmonisé.
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