A l’orée des prochaines échéances législatives et régionales au Togo, entre critiques, contestations et appels à manifestations, le dialogue politique semble s’imposer et donner raison à la mise en place du Cadre Permanent de Concertation (CPC).
Bref retour sur cette initiative salutaire
Institué depuis 2022, le CPC est une initiative du Chef de l’Etat togolais, destinée à mettre en place un cadre de discussion des questions d’intérêt national et témoigne par la même occasion de sa volonté politique de veiller au suivi de la mise en œuvre des propositions issues de la Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP) tenue en 2021.
Les mérites du CPC face aux tentatives diverses de discréditer l’organisation des élections à venir
Alors que toute la nation est actuellement à pied d’œuvre pour une meilleure organisation des prochaines échéances électorales, les « mauvaises langues » semblent visiblement jeter du discrédit sur ce processus démocratique.
Si certains acteurs y voient un désordre et sont confortés par des médias internationaux, il est cependant nécessaire de rappeler l’engagement manifeste du peuple togolais et de son gouvernement à bien faire les choses et ce, à plusieurs niveaux.
Un report justifié par une volonté de réussir parfaitement ce processus
Prévues pour se tenir le 13 avril 2024, ces élections sont désormais reportées au 20 avril. Il est à rappeler qu’initialement attendues en décembre 2023, le processus a été plusieurs fois court- circuité par les contestations de certains acteurs notamment sur le fichier électoral, le découpage des circonscriptions et aussi sur la fixation de la caution.
Une répartition des sièges entériné au sein du CPC
Dans la droite ligne de ses missions, le CPC, réunissant des partis de la majorité et de l’opposition togolaise a également débattu de la nécessité de revoir la répartition des sièges par circonscription et a soumis au gouvernement une proposition. Cette proposition a été adoptée en conseil des ministres au mois de février arrêtant désormais à 113 le nombre de sièges au Parlement, avec les préfectures comme circonscriptions électorales (en tout 39) au Togo.
Les députés ont à leur tour voté majoritairement en faveur du projet de loi, l’intégrant ainsi à la loi organique 2012 encadrant la fonction de député.
Les cautionnements des candidats désormais revus à la baisse
Vivement souhaitée par tous les acteurs de la classe politique togolaise, la baisse des cautionnements des candidats aux différentes élections a été également au cœur des récentes discussions au sein du CPC.
Ce vœu a trouvé écho favorable auprès du gouvernement togolais sous l’impulsion du Chef de l’Etat dont l’ambition est de voir le plus possible de togolais participer à la vie politique de la nation.
Désormais, la caution est ramenée à 300.000 FCFA pour les candidats aux législatives, contre 500.000 FCFA initialement, tandis que les aspirants aux régionales débourseront 150.000 FCFA, au lieu des 200.000 FCFA précédemment fixés. A noter que ces montants sont réduits de moitié pour les candidats de sexe féminin aux deux élections.
Au vu de ces avancées significatives en cette période électorale grâce au dialogue et la concertation, c’est donc un Togo résolument tourné vers une démocratie encore plus participative qui fait le pari de consultations électorales festives et apaisées.
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