L’entreprise d’Eugénie D’Almeida dispose d’un programme social destiné aux jeunes filles et femmes vulnérables afin de faciliter leur insertion professionnelle.
À partir de déchets domestiques solides, Eugénie D’Almeida confectionne des accessoires de bureaux en pagne et des articles de décoration qu’elle commercialise à travers son entreprise « Catifat ». Pour réaliser ses créations, la Togolaise utilise divers objets qu’elle recycle comme des canettes, des calendriers, des rouleaux de papiers hygiéniques et des boîtes de conserve.
C’est suite à une formation en fabrication d’accessoires en pagne associée à des recherches dans le domaine du recyclage d’objets menées sur internet qu’Eugénie a lancée son entreprise en 2021. Passionnée par l’environnement et le développement local, la jeune femme de 32 ans révèle qu’elle a souhaité lancer un projet entrepreneurial qui puisse contribuer à lutter contre les déchets ménagers.
« Après mes études, je me suis rendu compte que même si nous avons le désir de garder notre environnement propre, les déchets restent très nombreux et variés. L’idée n’était donc pas de les jeter dans un endroit spécifique mais plutôt de leur donner une seconde vie », indique cette diplômée en sociologie dans un entretien accordé à la dpa. « C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à mener des recherches sur le recyclage des objets et des déchets solides », ajoute-t-elle.
Être une femme entrepreneure « n’est pas facile »
La vie professionelle de la promotrice de Catifat n’est pas sans difficultés. « Effectuer ce travail à la main demeure très pénible. De plus, être une femme entrepreneure n’est pas toujours facile. L’environnement ne vous fait pas de cadeaux. Heureusement, nous avons tenu bon et nos produits sont aujourd’hui très appréciés par les clients », confie-t-elle.
Se présentant comme une entreprise sociale, Catifat accompagne aujourd’hui les jeunes filles et jeunes mères en situation précaire dans leur insertion professionnelle. Ainsi, une partie de ses bénéfices sont alloués au financement d’un programme social qui accueille chaque année une trentaine de bénéficiaires. « Nous souhaitons pouvoir accompagner plus de jeunes filles et mères. Pour cela, nous devons augmenter notre capacité de production. Nous voulons constituer un refuge pour ces femmes afin qu’elles puissent créer des activités génératrices de revenus et devenir autonomes », souligne Eugénie.
dpa