L’Afrique subsaharienne abrite près de 30 pour cent de la population mondiale d’analphabètes.
Au Togo, la nouvelle « Stratégie nationale d’alphabétisation et d’éducation non-formelle » (SNAENF) couvrant la période entre 2024 et 2028 prévoit d’améliorer l’accès et l’équité genre de l’alphabétisation et d’éducation non formelle (AENF) dans ce pays où le nombre d’adultes analphabètes et d’enfants hors système scolaire est élevé.
Cette stratégie devrait également améliorer la qualité de l’AENF ainsi que sa gestion, son pilotage et son financement, a indiqué l’Institut de coopération internationale de la Confédération allemande pour l’éducation des adultes (DVV International) qui a soutenu le Togo dans l’élaboration de la nouvelle SNAENF. La mise en œuvre de la stratégie nécessite un budget global d’environ 12,4 milliards de francs CFA (près de 19 millions d’euros), a-t-on ajouté.
La contribution de la société civile au niveau national comme international, des collectivités territoriales et des opérateurs privés sera aussi sollicitée en appui aux efforts consentis par l’État pour la mise en œuvre de la SNAENF, a-t-on fait remarquer. Prenant en compte « les faiblesses » de l’ancienne SNAENF mise en œuvre entre 2014 et 2022, la nouvelle stratégie a été harmonisée avec le nouveau Plan sectoriel de l’éducation (PSE) au Togo couvrant la période de 2020 à 2030, a-t-on constaté.
Le PSE prévoit « une transformation structurelle du système éducatif national pour fournir à la nation des ressources humaines en quantité et en qualité nécessaires à la transformation de l’économie », a-t-on rappelé. Il devrait élargir l’accès aux programmes d’alphabétisation et d’éducation non formelle aux adultes analphabètes âgés de 15 à 45 ans et plus, et aux enfants âgés entre 9 et 14 ans, exclus du système éducatif, « tout en corrigeant les disparités de tout genre ». Au Togo, le nombre d’adultes analphabètes et d’enfants hors système scolaire est « élevé », selon le PSE.
La nouvelle SNAENF « prendra en compte » les centres d’éducation communautaires (CEC) « comme cadre d’apprentissage des jeunes et adultes », a constaté le DVV, engagée dans la promotion des CEC dans le monde entier, par le biais d’un soutien technique et financier. La promotion de ces centres vise à fournir des opportunités d’éducation répondant aux besoins des communautés locales et de créer un lieu favorable au développement communautaire et à la transformation sociale.
DVV International intervient au Togo depuis 2020 pour promouvoir un système intégré non formel d’éducation des adultes. Selon les derniers chiffres disponibles de l’UNESCO, le monde compte, en 2020, plus de 760 millions d’adultes qui n’ont toujours pas de compétences de base en matière de lecture, d’écriture et de calcul, dont 27 pour cent vivent en Afrique subsaharienne et 9 pour cent en Afrique du Nord.
dpa