En fonction des caractéristiques biologiques uniques, le numéro d’identification unique de la biométrie favorisera une meilleure inclusion sociale. Piloté par l’Agence nationale d’identification (Anid), le Projet d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest au Togo (WURI-Togo) permettra d’attribuer un numéro à chaque personne sur le territoire national. Pour la phase expérimentale qui s’est tenue ce mardi 07 novembre à Adétikopé à Lomé, une délégation de la Banque mondiale est venue s’assurer de la bonne marche du projet.
Cette phase expérimentale précède la phase pilote du Projet d’identification unique. Pour s’assurer de l’efficacité des matériels et anticiper sur les éventuels aléas qui peuvent freiner le déroulé de la phase pilote, l’Agence nationale d’identification (Anid) met les bouchées doubles.
Après Sokodé, c’est à Adétikopé que l’équipe de l’Agence nationale d’identification (Anid) teste les différents équipements. Il veut au même moment prendre le pou des pesanteurs sociales locales afin de les prendre en compte pour un déploiement réussi.
Pour Silété Dévo, directeur général de l’Anid, « Cette phase permet aussi de s’assurer des réalités du terrain pour mieux adapter les dispositifs lorsqu’on sera au plus près des populations ». Selon lui, cette étape est déjà une satisfaction au regard de l’engouement des populations qui se sont déplacées pour se faire enregistrer ».
Présente à cette phase expérimentale, Wuri Tina George, chargée du programme régional Wuri à la Banque mondiale et cheffe de délégation, à scruter étape par étape le processus pour s’assurer de son efficacité. Elle s’est réjouie d’un mécanisme déjà bien huilé pour un déploiement abouti. « L’objectif est de fournir un identifiant unique de base à toutes les personnes physiques sur le territoire afin de faciliter leur accès aux services. Nous sommes satisfaits de l’état d’avancement en vue du déploiement », a-t-il conclu.
Mais Silété Dévo, reconnait que cette phase expérimentale est chargée de leçon à prendre en compte. « On a pu corriger aussi certains aspects liés à la gestion de la file d’attente pour que les gens ne passent pas trop de temps avant de se faire enregistrer. Ce sont des éléments qui seront versés à la stratégie d’enregistrement pour être beaucoup plus efficace et efficiente. On a aussi été confronté à certaines réalités locales notamment liées à certaines traditions ».
Avec l’aide d’un agent d’appui, les personnes à enrôler arrivent à se faire enregistrer. « Pour s’enregistrer, on remplit une fiche d’information sur laquelle il y a les données démographiques et socio-économiques. Cela se fait avec l’aide d’un agent d’appui capable de parler la langue du milieu. On fait la prise des dix empreintes des deux mains, suivie de la prise de photo et de l’iris. A la suite de cela, il y a un numéro qui sera généré avec un ticket reçu que la personne réutilisera pour venir retirer le justificatif d’identité qui sera produit. », a expliqué Silété Dévo.
Wuri-Togo est un programme régional financé par la Banque mondiale pour six pays. Il s’agit notamment du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’ivoire, de la Guinée, du Niger et du Togo. Le financement total s’élève à environ 400 millions de dollars dont 172 millions de dollars pour le Togo.