Le Conseil des ministres, sous la présidence du chef de l’Etat Faure Gnassingbé, a planché mercredi dernier autour de l’Assurance maladie universelle. Le gouvernement a annoncé que le chronogramme d’intégration des différentes couches et catégories d’affiliés à l’AMU débute le 1er janvier 2024.
« Permettre l’accélération du processus de mise en œuvre de l’assurance maladie universelle », tel est le vœu de l’Exécutif. Et pour assurer la réussite de l’accélération du processus, le gouvernement appelle à « la collaboration et l’implication de tous : acteurs sociaux, pouvoirs publics, citoyens et partenaires techniques et financiers du Togo ».
Pour en arriver là, le Togo s’est donné les moyens et a pris la peine d’enclencher le processus un plus tôt, signe de la volonté du gouvernement de Faure Gnassingbé d’étendre la sécurité sociale à tous. Par exemple, en juillet 2022, le gouvernement a adopté le décret portant statuts de l’organisme de gestion de l’Assurance Maladie Universelle, avec la désignation de l’Institut national d’Assurance maladie (INAM) comme le gestionnaire.
Mais en amont, en octobre 2021, après le vote par le gouvernement du Togo de la loi sur l’assurance maladie universelle, une feuille de route a été mise en place avec l’appui de l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour conduire les réformes légales et institutionnelles ainsi que l’élaboration des paramètres techniques nécessaires pour la mise en place effective du régime d’AMU.
Aujourd’hui, tout est fin prêt pour l’entrée du Togo de plain-pied dans une nouvelle ère avec comme mot clé, la sécurité sociale. D’ores et déjà, il est à noter que l’objectif général de cette démarche : « est de faire en sorte qu’aucun citoyen entre autres, mais y compris aussi les étrangers qui vivent sur notre territoire, ne puisse, faute de moyens et en cas de maladie, s’abstenir d’aller se soigner ou en pâtir. Donc, il s’agit de faire en sorte qu’à travers l’Assurance maladie universelle, toutes les couches de la population puissent être intégrées aux dispositifs de couverture-santé. Et naturellement, cela va coûter beaucoup de ressources. Raison pour laquelle, nous avons déjà la pleine conscience qu’il s’agit d’un dispositif qui va faire appel à la fois à la mutualisation des ressources et des risques, mais aussi à la solidarité nationale. Dans les textes adoptés en Conseil des ministres, sont prévus des réflexions, un mécanisme et des leviers pour voir comment les ressources adéquates peuvent être mobilisées », a expliqué Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, du travail et du dialogue social, au sortir du Conseil des ministres.
L’un des avantages de ce système est la prise en compte des personnes sans ressources ou les personnes vulnérables. Et le ministre de rassurez qu’avec le projet d’identification biométrique de toute la population et également avec la mise en place d’un registre social des personnes et ménages vulnérables. « les critères et les conditions de ciblage et de sélection d’identification des personnes pouvant être qualifiées de vulnérables ou de démunies seront définis. Notre souhait, c’est de faire en sorte que personne ne soit indéfiniment dans le statut de vulnérable », précise-t-il.