La morgue du CHU Sylvanus Olympio (CHU SO) de Lomé n’a plus de place. La situation des corps abandonnés persiste et empire les choses. Intervenant sur une radio de la place, le directeur général du CHU Sylvanus Olympio, Lieutenant-colonel Yawo Apélété Agbobli revient sur la situation et lance à nouveau un appel aux parents pour le retrait de ces corps abandonnés.
« La plupart des corps concernés par l’abandon. Ce sont des corps de personnes qui sont décédées à l’hôpital », précise-t-il.
D’après le premier responsable du CHU SO, ces cas se présentent souvent dans deux situations.
Dans certains cas, cela survient lorsqu’il n’y a véritablement pas de lien de parenté entre celui qui est décédé et la personne qui l’a amené à l’hôpital.
Également, cela arrive lorsque l’hospitalisation de la personne décédée , a engendré des coûts et des dettes qu’il faut payer. Les familles n’ayant pas de ressources pour payer abandonnent les corps.
« Ces corps non seulement saturent complètement la capacité d’accueil de la morgue compte tenu de la durée extrêmement longue de leur conservation mais également, ils mettent à mal les conditions d’hygiène et de conservation des corps, le tout en violation des normes et standards requis en la matière. Une situation qui perturbe les services de la morgue (…) C’est des peines également pour ces gens-là parce que ce n’est pas évident dès fois de trouver de la place dans les morgues environnantes », se désole Yawo Apélété Agbobli.
Par ailleurs, il y a une autre catégorie de corps qualifiés de personnes non identifiées qui constituent également un gros poids qui agit de façon négative sur le budget de fonctionnement des services de la morgue.
Pour réduire le phénomène de corps non identifié , le directeur de CHU SO exhorte chaque citoyen à faire l’effort de sortir souvent en ayant sa pièce d’identité sur lui. « Ça constitue déjà un premier pas pour pouvoir identifier formellement les gens et les autres étapes devraient pouvoir suivre », a-t-il indiqué.
Il faut rappeler qu’en mai dernier, les parents des défunts étaient invités à passer à la comptabilité du CHU SO pour remplir des formalités et retirer les corps au risque de voir leur proche inhumé sur décision du Procureur de la République.