La Fédération des associations professionnelles des établissements financiers de l’UEMOA s’engage et s’active dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). À Lomé, elle a organisé ce 12 juillet, un Forum sur la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme. Une rencontre qui permettra de définir les stratégies à mettre en œuvre pour stopper le mal.
Cette rencontre de Lomé entend mener le combat en appui aux actions de terrain que mènent les établissements de crédit de la zone UEMOA contre le blanchiment d’arge.
Le forum rassemble beaucoup de compétences et d’acteurs influents du secteur de la banque. Il sera marqué par le partages des meilleures pratiques et va permettre d’explorer les nouveaux défis et les opportunités émergentes, et surtout, de renforcer la coopération et la coordination entre les institutions.
“La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est un défi complexe et en constante evolution du côté des bons, mais également et fort hélas, du côté des méchants aussi. Les criminels et les terroristes utilisent des tactiques sophistiquées pour dissimuler l’origine illicite des fonds et financer leurs activités néfastes. Face à cette réalité, il est de notre devoir en tant que banques et établissements financiers de rester en première ligne de cette bataille, en mettant en place des mesures efficaces dans le respect des dispositions de la réglementation et de la surveillance”, a fait savoir Mamadou Bocar SY, président de la FAPBEF-UEMOA.
Coopérer pour être efficace
Aussi, le forum de Lomé sera l’occasion de discuter des réglementations actuelles et des nouvelles initiatives visant à renforcer l’arsenal contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. “Nous devons collaborer étroitement avec les autorités monétaires et de régulation afin qu’ensemble, nous menions la lutte qui s’impose à tous les acteurs sans exclusive à travers des normes claires, uniformes et partagées, tout en gardant à l’esprit la nécessité d’une flexibilité et d’une adaptation aux nouvelles tendances du crime financier”, a précisé M. SY.
M. Tchaa Bignossi AQUITE, président de CENTIF-TOGO et représentant du ministre de l’Economie et des finances, de son côté, a fait noter que le Togo accorde une importance particulière à la lutte contre la criminalité financière.
“En effet, en tant qu’Etat membre de l’UEMOA, notre pays dispose d’un cadre juridique et institutionnel tiré de la Directive n°02/2015/CM/UEMOA relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans les Etats membres de l’UEMOA. Ce cadre juridique conforme aux normes internationales en vigueur est régulièrement mis à jour au regard des évolutions des standards internationaux en la matière”, a-t-il mentionné.
Il a en outre, relevé qu’avec la contribution louable de tous les acteurs nationaux, aussi bien privés que publics, le Togo ne ménage aucun effort en vue de l’efficacité de son dispositif national dans la lutte contre la criminalité financière et les autres infractions y associées.
Lutte contre le financement illicite et ODD
La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme relève des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 16. Cette cible vise, d’ici à 2030, à “réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée”.
Le patron du CENTIF a ajouté que cet objectif relatif à la lutte contre toutes formes de criminalité a été repris dans le Plan national de Développement (PND 2018-2022) dont l’ambition à l’horizon 2030 est de faire du Togo une nation à revenu intermédiaire économiquement, socialement et démocratiquement solide et stable, solidaire et ouverte sur le monde.
Cette session, selon lui, vient donc à point nommé pour renforcer les capacités des principaux acteurs de la lutte contre la criminalité financière, au sein de l’activité bancaire et financière. Elle permettra d’explorer les évolutions et innovations technologiques pour la détection et la prévention ainsi que des meilleures pratiques en matière de LBC/FT.
Pour finir, il a souligné le caractère dynamique de la lutte évoquant l’émergence de nouvelles pratiques des criminels. Ces pratiques doivent être inscrites dans les programmes internes des banques et établissements financiers de l’UEMOA, a-t-il conseillé.