En raison du contexte sécuritaire lié au terrorisme dans la région des Savanes et de l’arrivée de la saison hivernale, il est interdit aux agriculteurs habitant les zones frontalières des préfectures de Tône, de Cinkassé, de Kpendjal et de Kpendjal Ouest, la culture des céréales de grande taille, notamment le mil, le sorgho, le maïs, etc. Cette décision prise par les autorités togolaises concerne également les agriculteurs à proximité de tous les postes de contrôle des forces de défense et de sécurité et le long des grandes routes.
Selon les informations relayées par les confrères d’ « Afreepress », cette décision vise à priver les terroristes de cachettes leur permettant de commettre leurs forfaits, et à faciliter le déploiement des forces de défense et de sécurité.
« Pour commettre leurs attentats, les terroristes ont besoin de ressources, il est donc essentiel pour eux de pouvoir se procurer de la nourriture et du carburant, d’effectuer leurs déplacements, notamment en s’appuyant sur les revendeurs. Les terroristes cherchent des moyens d’accéder facilement à leurs cibles et de frapper avec une force toujours plus grande, à la fois en termes de répercussions médiatiques. En les empêchant d’accéder à ces moyens et aux cibles qu’ils visent, nous pouvons contribuer à prévenir de nouvelles attaques. Les autorités togolaises ont pris certaines décisions pour les empêcher d’atteindre leurs objectifs », indique le journal.
Cette décision a contraint les agriculteurs à réduire leurs parcelles de maïs et de se tourner vers la culture du soja et d’autres cultures moins exigeantes en termes d’éléments nutritifs.
Il faut également indiquer que dans les Savanes, la vente de carburant est aussi interdite.