Une formation consacrée à l’’élaboration, l’analyse et le suivi-évaluation des politiques de développement du secteur agro-sylvo-pastorales et halieutiques (ASPH), s’est déroulée la semaine dernière à Lomé.
Cette formation, selon “L’Union pour la Patrie”, N°1493, a été initiée à l’endroit des collèges de jeunes et femmes du Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’ouest (ROPPA).
Les participants outillés pour participer efficacement aux processus de formulation et de mise en œuvre des politiques nationales et régionales de développement du secteur ASPH et influencer celles-ci par des propositions paysannes consensuelles favorables à la promotion de l’agriculteurs familiaux et de leurs organisations en Afrique de l’Ouest, se sont familiarisés avec des modules telles: « Connaissance du mouvement paysan »; « Valoriser les opportunités des politiques publiques ».
Des pistes de solutions ont été proposées par les participants venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée Bissau, du Libéria, du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo, afin de consolider la participation des femmes et des jeunes dans la mise en œuvre des grands chantiers ROPPA et pour une meilleure dynamique de leur espace de concertation.
Pour Hadja Halima Tiousso, présidente du collège régional des femmes du ROPPA « Malgré les progrès enregistrés sur le front de la production agricole et animale, une portion encore importante des producteurs, des éleveurs, des pasteurs de notre région souffre de l’insécurité alimentaire et se trouve confinée dans une vulnérabilité qui mine ses capacités de résilience. Cette situation résulte pour l’essentiel de l’incohérence des politiques publiques, de l’incomplétude des réformes engagées et de leur insuffisante capacité à répondre aux besoins des exploitations familiales ».
Les solutions aux défis que rencontre l’agriculture ouest africaines liées aux politiques ont été aussi prises en compte.
Ainsi pour contribuer à y faire face, les organisations paysannes à tous les niveaux, en plus des nombreuses innovations aux plans techniques et organisationnelles qu’elles mettent en œuvre pour soutenir le développement de leurs activités à savoir la production, la transformation, la conservation, la mise en marché, la gestion des ressources naturelles, ont engagé des actions. Ces actions visent à soutenir la formulation et une bonne gouvernance de politiques sectorielles appropriées face aux besoins et dynamiques des Exploitations Familiales.
Il faut préciser que l’Université Paysanne (UPR) est un dispositif de formation et d’apprentissage de paysans à paysans au service d’une agriculture basée sur l’exploitation familiale. Ceci dans le but de dérouler non seulement des formations adaptées au niveau et préoccupations réelles des paysans et des OP, mais aussi de capitaliser des savoirs et savoir-faire des paysans et organisations paysannes.