L’Association panafricaine des écrivains (Pawa) et l’Association des écrivains du Togo (AET) ont organisé, le 09 novembre 2021 à Lomé, la Journée internationale de l’écrivain africain. C’est la première fois pour Pawa qui a son siège à Accra au Ghana, de tenir cette activité dans un autre pays africain, notamment le Togo.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du ministre de la Culture et du Tourisme, Dr Kossi Lamadokou, de l’ancien Premier ministre Joseph Kokou Koffigoh, du secrétaire général de Pawa, Dr Wale Okediran de la professeur Germaine Kouméalo Anaté, présidente de l’Association des écrivains du Togo (AET) et de plusieurs autres personnalités dont des écrivains, des artistes et des étudiants.
« Une journée célébrée constitue une pause nécessaire pour évaluer le chemin parcouru, ce que l’on a fait, ce que l’on fait ou doit faire pour continuer à avancer en améliorant la force et la visibilité des balises du parcours. C’est l’occasion d’une réflexion-analyse pour apprécier, valoriser ceux qui ont marqué leur passage d’une empreinte indélébile que seuls savent creuser les mots, les sonorités et les rythmes du chant/champ littéraire à travers l’espace et le temps. C’est l’instant d’une rêverie sur l’hypothétique utilité de l’écrivain dans une société souvent fermée et enfermée par des valeurs dites cartésiennes qui laissent peu de place aux esprits libres », a décrit la professeure Germaine Kouméalo Anaté dans son discours de circonstance.
Selon le Dr Wale Okediran, à ce jour, il y a 40 associations nationales d’écrivains affiliées à Pawa. Pour le ministre Dr Kossi Lamadokou, « c’est un honneur pour notre pays et le monde littéraire en particulier d’accueillir ce grand événement ». Le ministre a rappelé les actions du gouvernement visant à améliorer le
secteur des arts et de la culture, et donc de la création littéraire. Alors, peut-on dire qu’aujourd’hui la littérature est réellement au service du développement de nos pays ?
Pas comme il le faudrait selon la présidente de l’AET. « Je reste convaincue que, tant que le domaine de la créativité artistique et littéraire restera le maillon faible, nos Etats peineront à accélérer le développement humain et durable souhaité. Tant que nous n’utiliserons pas la littérature pour bâtir des ponts entre les individus, entre les individus et la société, entre les différents peuples, l’humanité cherchera encore longtemps sa boussole », a affirmé professeure Germaine Kouméalo Anaté.
Source : Togo Matin, n°972 du 10 Nov 2021
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