L’objectif assigné au ministère de l’eau et de l’hydraulique villageoise avec la feuille de route gouvernementale 2020-2025, impulsée par la volonté remarquable du Chef de l’Etat, est d’atteindre 95 % d’accès à l’eau potable en milieu rural, 85 % en milieu semi urbain, 75 % en milieu urbain hors Lomé et 80% soit un taux de desserte national de 85%.
Dans le cadre du Projet Eau et Assainissement au Togo phase 2 (PEAT2), avec l’appui financier de l’Union européenne, il est prévu la construction d’une nouvelle chaine de traitement de la Kozah par dédoublement de la station, la réhabilitation de l’unité de traitement du barrage de la kozah.
La chaîne de traitement de l’eau qui existe au barrage de la Kozah produit autour de 375 m³/h. « L’objectif, c’est de porter au double cette capacité de production pour pouvoir satisfaire les besoins de 45150 personnes supplémentaire dans la zone du projet. Il est donc prévu la construction d’une autre chaîne de traitement qui sera parallèle à celle qui existe déjà, elle va permettre à terme de produire une quantité d’eau d’environ 400 m³/h », a expliqué Tabiou Kpapo, point focal du projet PEAT 2 à Kara. Le site étant situé sur une colline, un mur de soutènement sera construit pour protéger la chaîne.
Pour réussir le pari, une nouvelle bâche d’une capacité de 400 m³ est en construction pour renforcer l’ancienne d’une capacité de 600 m³. La nouvelle bâche est déjà en cours de construction. Un nouveau bâtiment d’extension du local de réaction est également en cours de construction pour renforcer l’existant.
Le barrage de la Kozah, construit en 1978 est celui qui dessert la ville de Kara, les préfectures de la kozah, de la Binah et de Doufelgou en eau potable. « Il y a des réhabilitations qui seront faites au niveau du barrage notamment le curage pour la prise de l’eau. Il y a des vannes à changer, des pluviomètres à installer, pour pouvoir mieux gérer le barrage de la Kozah », a expliqué Landry Kamwa, Assistance technique internationale (ATI), maître d’œuvre pour le groupement Louis Berger à Kara.
Les travaux sont prévus pour une durée d’exécution d’un an, soit du 12 octobre 2020 au 11 octobre 2021. Mais à la date de juillet 2021, le taux d’exécution des travaux est à 20%. à trois mois de l’échéance.
Pourquoi un tel retard ? « Les retards sont dus aux dossiers d’exécution. Lorsqu’on a des bons dossiers d’exécution, le travail devient plus facile. Ces dossiers d’exécution comportent les notes de calculs, notamment les matériels qu’il faut utiliser à chaque niveau des travaux et il faut nécessairement faire une mise à jour de ces dossiers d’exécution en fonction des paramètres ou de la topographie du sol », a répondu Landry Kamwa, rassurant de la continuité et la réalisation des ouvrages.
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