Les états généraux de l’Eco, la future monnaie ouest africaine, s’ouvrent ce mercredi 26 mai à Lomé. Initié par l’économiste togolais, Kako Nubukpo et organisé par l’Université de Lomé à travers la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG), ce colloque scientifique international rassemble plus de 200 participants. Il s’agira durant 3 jours de réfléchir aux contours de la monnaie idéale pour l’Afrique de l’Ouest.
Invité par la chaine de télévision française Tv5 Monde, l’initiateur de ce colloque, précise que son but est de faire progresser la littérature grise sur la question monétaire de l’Afrique de l’ouest et proposer une feuille de route aux chefs d’Etats de la CEDEAO dans le cadre de « l’émancipation monétaire de l’Afrique de l’Ouest ».
A cette réunion tout le monde est convié. Ce colloque intitulé les états généraux de l’Eco « nous avons voulu justement dépasser la seule conception économique de la monnaie. C’est pourquoi nous avons convié les politiques, les acteurs de la société civile, les chefs d’entreprises, les jeunes, les étudiants et c’est pourquoi nous avons des panels à côté des sessions qui sont plus technique pour avoir plus de ressenti à tous les parties prenantes de l’action de cette monnaie » a précisé l’universitaire.
Pour les pays francophones, il s’agit de penser sur la question de transition à faire pour le franc CFA à l’Eco telle que dessinée par les chefs d’états des pays qui partageront cette future monnaie. Elle devrait être flexible avec un ciblage d’inflation alors que comme l’explique Kako, le franc CFA à l’heure actuelle est une monnaie à un taux fixe avec l’Euro et avec un régime d’inflation qui est monétariste.
Ce colloque va permettre de changer la philosophie monétaire et débattre sur la temporalité avec laquelle la transition de matériel, qui permet de retirer les billets actuels pour mettre en place les nouveaux billets et de s’assurer qu’il n’y a pas de faux billets Eco, se fera.
Aussi, entre autres point saillants de cette rencontre des scientifiques de Lomé, c’est de permettre l’harmonisation des droits des affaires dans la perspective des 15 états de la CEDEAO.