Quel doit être le rôle du journaliste dans la lutte contre les changements climatiques ? Démocratiser l’information sur ce sujet. C’est la raison pour laquelle Afrique Eco 2100, le Lobby des citoyens pour le climat (LCC-Togo) et l’Association des jeunes engagés contre les changements climatiques (AJECC), ont organisé le samedi 15 mai 2021 à Lomé, un dialogue à l’endroit des journalistes. L’objectif poursuivi est l’amélioration de la communication en matière de lutte contre les changements climatiques.
Parfois, on a l’impression que les changements climatiques sont une thématique réservée à une catégorie de personnes que l’on qualifie d’experts. Cela n’est pas mauvais. Les experts de tous genre et les scientifiques orientent la lutte contre le phénomène. Mais, si l’on veut que les populations dans leur ensemble épousent les actions qui sont menées, il faudrait démocratiser l’information sur les changements climatiques. Non seulement dans les écoles, mais aussi en dehors de celles-ci.
Nombreux sont ces journalistes qui hésitent à s’approprier la thématique et à travailler là-dessus. Le dialogue visait donc à leur donner le goût de s’y intéresser. Ainsi, Germain Assih, président de AJECC les a entretenus sur le thème : « Qu’est-ce que le changement climatique ? causes, conséquences et rôle du journaliste ».
« Entre la Covid-19 et les changements climatiques, il n’y a pas match. Les menaces liées aux changements climatiques sont plus importantes. Donc, les journalistes doivent couvrir les changements climatiques avec la même ardeur qu’ils l’on fait dans le cas de la Covid-19 », a déclaré monsieur Assih.
Le président de l’Association Afrique Eco 2100 et coordonnateur du Projet d’éducation et de sensibilisation de la jeunesse francophone à la lutte contre les changements climatiques, Edem Dadzie a pour sa part développé le thème : « l’article 12 de l’Accord de Paris et ses implications pour les journalistes ». Pour monsieur Dadzie, il faut « démocratiser l’information sur les changements climatiques », parce que, « les changements climatiques constituent la priorité des priorités ».
Hector Namangue, journaliste environnementaliste, et directeur du site d’information Vert-Togo, a partagé son expérience avec ses collègues journalistes. « Lorsque j’ai voulu me spécialiser sur l’environnement, certains se sont moqués. Ils disaient qu’il n’y a pas d’argent dans ce domaine. Malgré les difficultés que j’ai pu rencontrer, mon engagement n’a pas été vain. J’ai eu la chance de participer à plusieurs événements, même au niveau international », a expliqué le journaliste.
Les journalistes ont apprécié l’initiative d’organiser un dialogue et voudraient que l’on continue à les motiver. « J’avoue que vous avez bougé quelque chose en moi à travers cette séance. Félicitations et merci à vous », s’est confié Raphaël Aziamadji, journaliste à l’Agence de presse privée bilingue (anglais et français), AfreePress.
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec
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