Le secret pour améliorer l’utilisation de l’eau dans les bas-fonds rizicoles réside dans la technique d’aménagement sommaire du bas-fond. « Producteurs du riz, faites l’aménagement sommaire de vos bas-fonds pour mieux gérée l’eau sous les cultures », conseille le ministère togolais de l’Agriculture à travers sa cellule communication .
L’approche consiste à construire des cassiers et des drains pour focaliser une bonne circulation de l’eau sur toute la parcelle cultivée. Les cassiers construits permettent de régler la quantité d’eau sur les parcelles.
L’aménagement sommaire du bas-fond à des fins de riziculture pluviale suit les étapes suivantes : détermination de la pente (levé topographique). Cette étape permet de disposer des informations précises sur la topographie de terrain à aménager. Elle est réalisée par des topographes ;
Dessouchage et essouchage du site.Il s’agit de débarrasser le site de certains arbres et arbustes à l’aide des pioches, des coupe- coupes…, de sorte à créer des conditions optimales pour les travaux d’implantation du plan de levé topographique. Certains bas-fonds, en raison de leur taux d’humidité, comportent en effet une couverture qui doit être défrichée et essouchée ;
Implantation du plan de levé topographique. Il s’agit de matérialiser par piquetage sur le site le plan de levé réalisé. Cette implantation est exécutée par les topographies ou des producteurs expérimentées ;
Construction de la diguette principale et des diguettes secondaires. La construction de la diguette principale et des diguettes secondaires suivent les courbes de niveau matérialisées par piquetage s’exécute de la façon suivante : Pour piquetage principales : Largeur à la base inferieur :80 cm à 100 cm, Base supérieure : 35 à 40 cm et, Hauteur : 30 à 35 cm, Pour piquetage secondaires : Largeur à la base inferieur :70cm à 80 cm, Base supérieure : 25 à 30 cm et Hauteur : 25 à 30 cm.
Conseils pratiques
Au moment de la confection des diguettes, il faudra les arroser au fur à mesure afin de bien les compacter. Si les moyens le permettent, le labour du site peut être motorisé, c’est- à dire au tracteur. A défaut, un labour à charrue, à traction animale est pratiqué. Pour lever la contrainte d’absence de main d’œuvre, il est préférable d’aménager en groupe par organisation paysanne.
Dans la construction de la diguette principale, prévoir des ouvertures (déversoirs) vers les extrémités pour évacuer le trop plein d’eau. Entretenir les ouvrages, faire un reboisement compensatoire des arbres défrichés ou dessouchés.
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