Dans une déclaration en date du 28 août 2020, paragraphée par Lai Mohammed, ministre fédéral, le Nigeria rendait publiques une mise en garde et des accusations contre le Ghana dans une affaire de maltraitance des citoyens nigérians sur le sol ghanéen. Par le truchement de son ministre de l’information, Kojo Oppong Nkrumah, le Ghana a rejeté les accusations du Nigeria en se justifiant dans une déclaration datée du 30 août 2020.
Contre l’accusation de la saisie des biens de la mission nigériane à Accra, laquelle constitue une violation grave de la Convention de Vienne, le Ghana a répondu que « cette déclaration est inexacte. La transaction est un arrangement commercial entre Thomas D. Hardy, un privé et le Haut-commissariat du Nigéria au Ghana le 23 octobre 1959. Les termes du bail commercial ont expiré il y a 46 ans, sans aucune preuve de renouvellement par le Haut-commissariat du Nigéria au Ghana. Le gouvernement du Ghana n’a pas participé à la transaction et n’a pas saisi le bien en question ».
Au regard des relations qui existent entre les deux pays, le Ghana dit avoir décidé de rebâtir le bâtiment à ses propres frais pour le haut-commissariat nigérian et a accepté de faciliter l’acquisition appropriée du titre foncier pour le compte du Nigeria.
Contre l’accusation de déportation continue de Nigérians du Ghana, le Ghana dément et explique qu’ « en 2019, 700 Nigérians, qui auraient été impliqués dans des activités criminelles telles que la fraude, la prostitution, le vol à main armée, etc., ont été expulsés ».
« Concernant les frais de permis de résidence au Ghana (carte d’identité obligatoire les étrangers / 120 dollars, 60 dollars pour le renouvellement annuel), et qui sont élevés selon le Nigeria, les frais exigés sont les mêmes pour tous les étrangers au Ghana et qu’ils ne sont spécifiques aux Nigérians », explique Kojo Oppong Nkrumah.
Pour ce qui est des médias ghanéens qui sont dubitatifs des Nigérians, le Ghana précise qu’« il n’y a pas de guerre médiatique contre les Nigérians au Ghana et que la fermeture des magasins est le résultat d’infractions aux lois ghanéennes et que les personnes touchées ont eu suffisamment de temps pour s’y conformer ».
Lire aussi : Habitat: fini les installations anarchiques le long des côtes togolaises