Nombre de pays, à l’instar du Benin, qui ont réalisé une croissance économique ces trois dernières années, connaîtront une récession économique les mois à venir, due au coronavirus. C’est ce qu’indiquent les institutions de Bretton Woods, notamment leFMI et la Banque mondiale.
Les indices d’une récession économique sont au vert, constatent les économistes. Cela s’explique par la baisse du chiffre d’affaires des entreprises ; des licenciements économiques ; du ralentissement du Produit intérieur brut (PIB), de l’augmentation des facteurs de production pour ne citer que ceux-là. L’économiste Barthélémy Sènou indique à cet effet que « La récession économique, en nous plaçant dans le cadre général de ce que nous appelons les cycles économiques, est une succession d’étapes que l’on observe au niveau de l’évolution de l’activité économique ».
Comme autres indices, la chute du prix du pétrole sur le marché mondial. Cette situation est particulièrement observée au niveau des pays qui ont leur budget assis sur l’exportation du pétrole. Autre facteur de récession économique selon les économistes, c’est l’inflation. « Nous avons le ralentissement du PIB jusqu’à hauteur de 2%, les difficultés au niveau de l’industrie manufacturière, le coût des rendements obligataires, les salaires, et les revenus, et les taux d’impôts », précise Docteur Nicolas Gbossou.
Comment sortir de la récession ?
L’économiste Barthélémy Sènou, en distingue deux. Il s’agit des solutions qui portent sur l’assimilation de la production et sur l’assimilation de la consommation. « L’Etat doit assister les entreprises en terme d’impôts à payer et subventionner certaines activités pour propulser l’économie du pays », conseille Nicolas Gbossou.
Décisions pour soutenir l’économie : cas du Bénin
Les mesures dans le pays sont estimées à 74,12 milliards de FCFA, contenues dans ledit programme s’articulent sur trois grands axes . D’abord l’Etat béninois consacrera un soutien d’un montant de 63,38 milliards de FCFA au profit des entreprises. Cette dotation est destinée à la prise en charge, selon le cas, de 70% du salaire brut des employés déclarés sur une période de trois mois ; au remboursement des crédits de TVA ; à l’exonération du paiement de la taxe sur véhicule à moteur pour ceux qui ne l’ont pas encore payée au titre de l’année 2020 ou à sa conversion en crédit d’impôt, au titre de l’année 2021, pour ceux qui l’ont déjà payée ; à la prise en charge des loyers commerciaux sur trois mois au profit des agences de voyage déclarées.
Les crédits qui seront accordés via les établissements bancaires à zéro pour cent (0%) de taux d’intérêt, seront remboursables sur une période de trois (3) ans maximum. Quant aux crédits accordés par les SFD, ils seront remboursables sur une période d’un an maximum ».
Lire aussi : Economie et covid-19 : l’Uemoa évalue la situation économique du Togo