Le gouvernement togolais a autorisé la réouverture de certaines églises et lieux de culte à titre expérimental. Après les musulmans le vendredi et les adventistes le samedi, c’était au tour des catholiques et des presbytériens de renouer avec leurs lieux d’adoration.
Dimanche 19 juillet 2020, c’est avec joie que plusieurs fidèles ont renoué avec leur habitude, celle de consacrer une partie de leur temps pour aller louer le Seigneur. Pour cette reprise, les paroisses et temples retenus étaient bondés de monde. A la paroisse Marie Mère d’ Adidogomé, le service d’accueil a dû solliciter l’aide de certains fidèles pour permettre à tout le monde de se tailler une place.
Les mesures barrières étant de rigueur, les sièges ont été marqués pour éviter d’excéder quatre (04) personnes par banc. Le même protocole a été observé dans la cour de l’église. Comme à Adidogomé, le port de masque, la distanciation d’un mètre entre les fidèles et le lavage des mains avant d’avoir accès au lieu saint ont été observés à Amoutivé : « La paroisse a pris les dispositions pour que les mesures barrières indiquées par les autorités puissent être respectées. Pour cela, les responsables des mouvements sont mis à contribution pour aider les fidèles à respecter ces mesures », a précisé Alain Soadédjé, fidèle de la paroisse Saint Augustin d’Amoutivé qui ajoute qu’au moment de l’eucharistie, il y a des dispositions classiques pour respecter les mesures sans oublier la distanciation de 1,5 m.
Pour cette réouverture, seuls quelques lieux de culte sont concernés en attendant de voir l’évolution de la pandémie. Et toujours dans l’observation des mesures barrières, certaines étapes de l’eucharistie ont été brûlées en l’occurrence les moments de quête empreints de louange et la communion qui a été remise aux fidèles dans les mains.
Les presbytériens n’étaient pas du reste pour cette reprise. Au temple Salem de Hanoukopé, le pasteur Benjamin Gaba était ravi de retrouver ses fidèles : « C’est une grande joie pour nous. Surtout avec cette maladie, on ne doit pas s’isoler quand même sur le plan spirituel. Seulement, on doit respecter les mesures barrières. La chaleur humaine est très importante ».
C’est une réouverture partielle et progressive. Un nombre fixe d’expérimentation est accordé à chaque obédience religieuse et par préfecture. Une décision qui ne convient pas à tous les acteurs. Pour le président du conseil des ministères et églises charismatiques du Togo, M. Wolako Komi Deladem, il est important de préserver la cohésion. « Nous voulons prôner l’unité. Parce qu’en délaissant certains lieux de culte, nous allons par ce fait diviser le conseil. D’autres seront lésés ».
En attendant une réouverture généralisée, les cultes de nuit, les veillées de prières et les veillées funèbres sont interdits.