Face à la précarité agricole au Togo, les pouvoirs publics entendent apporter une solution concrète et durable. Pour le compte de la nouvelle campagne agricole (2020-2021), le pays veut parvenir à une « faim zéro ». L’accroissement des revenus agricoles étant une priorité, l’accent est d’ores et déjà mis sur la mobilisation d’importantes quantités d’intrants agricoles.
A cet effet, le ministère en charge de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique avec à sa tête Noël Koutéra Bataka, compte assurer une production durable et fiable des produits agricoles. Et pour cause. Le développement de l’agriculture étant une opportunité de croissance économique, il est d’une importance capitale de rehausser le niveau de ce secteur en assurant une sécurité alimentaire pour tous.
120.000 tonnes d’engrais dont 40.000 tonnes d’urée, 46% N et 80.000 tonnes de NPK15-15-15 ainsi que des bio fertilisants ont été mis à la disposition des agriculteurs, tout comme 2600 tonnes de semences améliorées certifiées notamment le maïs, le riz, le sorgho, le soja, le niébé, l’arachide, le sésame et le fonio pour accroître leurs productions.
Ces intrants, désormais disponibles sur toute l’étendue du territoire, pourraient permettre à la population de tendre vers une autosuffisance alimentaire qui, depuis la révolution verte de 1975, reste précaire et ce malgré les efforts du gouvernement pour remonter la pente.
D’autres actions sont également prévues comme la modernisation des techniques productives et transformatrices pour les communautés rurales ; la mise en place des aménagements hydro-agricoles ; la campagne de dessouchage de 500.000 ha à un prix subventionné ; la création de 400 zones d’aménagement agricole etc. qui contribueront à créer un cadre favorable pour le développement de l’agriculture.
Aujourd’hui, le secteur à elle seule contribue à près de 40% du PIB, faisant d’elle la plaque tournante de l’économie nationale.