La chloroquine semble être l’espoir des pays dans le traitement de la covid-19. Tout de même, elle fait l’objet de critiques. Ce remède vanté par le professeur Didier Raoult est « inefficace », selon une étude publiée dans la revue The Lancet. Cette conclusion ne dissuade guère certains pays africains, en l’occurrence le Togo. Celui-ci maintient l’utilisation de l’hydroxychloroquine en dépit des mises en garde de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Au Togo, ce n’est pas la première fois que nous utilisons de la chloroquine. Tout le monde en a déjà pris une fois. Nous reconnaissons les effets secondaires de la chloroquine (…) Nous n’avons rien à perdre en utilisant la chloroquine. Nous continuons de l’utiliser », affirme le coordonnateur national de la gestion de la riposte, le colonel Djibril Mohaman.
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L’étude de The Lancet pointe du doigt un risque de mortalité accru chez les personnes atteintes de covid-19 et traitées à base de la chloroquine. Didier Raoult qualifie cette étude de « fantaisie délirante ». Et pour Djibril Mohaman, « cela serait paradoxal d’attribuer uniquement le décès de ces patients à la chloroquine seulement. Donc en prenant tous ces éléments, on peut dire que la conclusion de l’étude des chercheurs de l’OMS a été biaisée ».
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La décision du Togo de maintenir la chloroquine pourrait peut-être se justifier. Il y a quelques jours, le Benin annonçait avoir guéri deux patients avec la même molécule. Aujourd’hui, le Togo compte 212 cas guéris sur 422 cas confirmés. Si grâce à cette molécule, plusieurs personnes ont été guéries, alors pourquoi mettre fin à son utilisation ?
Elisée Rassan