La Journée mondiale de la liberté de presse, célébrée chaque 03 mai, est une « occasion pour impulser des synergies nouvelles pour un meilleur devenir de la corporation dans le monde et au Togo notamment », affirment la section togolaise de l’Union internationale de la presse francophone (UPF-Togo) et le Syndicat des journalistes indépendants du Togo (Synjit) dans une tribune libre, signée par les deux organisations de presse.
« La célébration de cette 27ème Journée en pleine pandémie du covid-19 nous rappelle à tous (employeurs comme employés), plus que jamais, le rôle cardinal de notre métier dans nos sociétés contemporaines », ont-elles introduit.
« La sensibilisation bénévole et spontanée orchestrée par tous les types de médias togolais dans le cadre de la riposte nationale contre le covid-19 est assez illustrative de l’apport de la culture de la diversité dans les médias à la reviviscence de toute démocratie représentative (vieille ou en construction comme la nôtre en terre togolaise) ».
Aide de l’état à la presse
« Qui peut le moins peut le plus », citent l’UPF-Togo et le Synjit qui, « tout en saluant la récente augmentation de l’aide de l’Etat à la presse au Togo (de 100 à 150 millions de francs CFA) censée conforter la riposte des médias togolais contre le covid-19 », argumentent qu’il « urge de repenser collégialement et avec hardiesse une rehausse sensible du montant de ce soutien étatique annuel ».
La question du genre
« Les chantiers en la matière sont immenses et le temps presse. Les prochaines générations ne nous pardonneront pas la dévolution dans notre secteur d’activités de tares anachroniques. Comme l’absence de conventions collectives, la quasi non-couverture par le paysage médiatique togolais des produits de la prévoyance sociale, ou encore la faible place faite au genre dans les rédactions togolaises, dans un Etat dans lequel les femmes représentent pourtant 52% de la population nationale » se désolent les deux organisations.
Au-delà de tout…
« C’est l’avenir de la presse togolaise qui compte : une presse libre et rentable. Gageons de semer, durant l’année de la célébration du jubilé de diamant de notre pays, les graines de ce renouveau souhaité et d’une coprospérité espérée dans le monde des médias qui grandiront l’ensemble de l’apprentissage démocratique au Togo. Et qui propulseront surtout les noms des hérauts de cette gageure dans la postérité sur la Terre de nos aïeux. Ceci est le sens premier de notre conception du ‘’journalisme sans complaisance’’ en 2020 » parachève la note.
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Augustin Akey