« Le gouvernement togolais a choisi de concentrer la production sur des cultures à hautes valeurs ajoutées », a confié le ministre de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique, Noël Koutéra Bataka dans un entretien accordé à 54etats.com, mardi 21 avril. Quelles sont ces cultures et comment le choix a-t-il été fait ?
« En tenant compte des avantages compétitifs du Togo sur un certain nombre de filières par rapport à nos zones agro-écologiques qui sont assez diversifiées » a répondu le ministre.
« Des filières stratégiques ont été choisies comme le coton dans lequel le gouvernement veut atteindre au moins 200.000 tonnes d’ici 2022 ou encore le sésame où le pays ambitionne d’arriver à plus de 100.000 tonnes d’ici 04 ans (…). Le Togo souhaite doper sa production de café, cacao, soja et d’autres nouvelles cultures émergentes telles que l’ananas, les bananes plantains, les oranges afin d’ajouter de la valeur au niveau national dans la transformation, le conditionnement, le traitement sur le marché, et ainsi générer des revenus pour les petits producteurs ».
Et la filière cotonnière ?
« Elle est en pleine renaissance et a rapporté en milieu rural 04 milliards de francs CFA en ayant une production agricole de 137.000 tonnes. La relative bonne santé de la filière a permis d’ouvrir une 5ème usine d’égrenage à Blitta après celles de Notsè, d’Atakpamé, de Kara et de Dapaong. Le pays ambitionne produire dans le futur 200.000 tonnes annuels ».
Plan d’action
« Notre territoire étant réduit, nous avons ciblé les marchés de niche. Le gouvernement compte rehausser les standards pour les mettre au niveau international. Le Forum économique Togo-Union européenne a permis aux responsables qualités de l’Union européenne d’échanger avec l’ensemble des acteurs agricoles du pays mais aussi avec les opérateurs économiques. Le Togo a eu recours à des investissements publics pour répondre aux objectifs de modernisation de son économie avec un accent sur la réhabilitation des infrastructures agricoles comme les laboratoires de technologie alimentaire et de recherche agronomique ».
Aussi, « nous comptons accompagner les producteurs dans une démarche de conversion vers une agriculture biologique. On parle de 30 milliards de dollars pour le marché agricole et pour les produits bio. C’est énorme » s’est-il réjoui.
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